Un marché qui représente une opportunité pour les musiciens, dans un secteur en pleine transformation, avec la prédominance du digital.
Le Sziget Festival, 500 000 visiteurs conquis... Et une manne économique pour le tourisme en Hongrie.
Le marché des festivals de musique pourrait atteindre plus de 3,6 milliards d'euros dans le monde en 2020, selon le Festicket, une plateforme de réservation en ligne.
En 2018, le nombre de voyageurs qui se rendent à l’étranger pour un festival a augmenté, selon elle, de 29 %. En Europe, la Hongrie affiche même une croissance de 773% sur un an.
Un essor accéléré par le boom d'autres secteurs : "A la base, les festivals accueillaient surtout une clientèle locale, mais les billets d'avion et les locations pas chères ont rendu la venue d'étrangers plus facile", explique Dániel Indra, du cabinet d'audit et de conseil KPMG Hongrie.
"Résultat : ils se sont donnés le mot à travers le monde et désormais c'est une expérience partagée sur les réseaux sociaux, avec de nombreuses publications", ajoute-t-il.
Selon les statistiques officielles, le nombre de logements privés mis en location a doublé en huit ans en Hongrie.
Outil de promotion pour les artistes
Ce marché représente aussi une opportunité pour les musiciens, dans un secteur en peine transformation, avec la prédominance du digital.
"Ces dernières années, les médias, en particulier la radio, n'ont pas fait de certaines chansons des tubes", explique Gábor Molnár, dirigeant du label Gold Record.
"Les artistes et leurs managers tentent de trouver d'autres moyens pour que leur audience accède à leur titres ou à leurs clips. La méthode, de plus en plus utilisée, consiste à présenter les chansons lors de festivals, en live", ajoute-t-il.
En France aussi, les recettes sont en hausse et l'âge moyen des festivaliers est de 20 ans, selon le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz.
Ces événements restent souvent dépendant des subventions. Mais alors que la crise du disque dure depuis plus de 10 ans, les artistes peuvent au moins compter sur ces festivaliers qui répondent de plus en plus présent.