L'opposant au président Nicolas Maduro est accusé d'avoir entretenu des liens avec des groupes de narcotrafiquants colombiens.
Juan Guaido, dans le viseur de la justice vénézuelienne. Le chef de l'opposition, qui conteste la légitimité du président Nicolas Maduro, est accusé d'avoir entretenu des "liens" avec un gang de trafiquants de drogue en Colombie, qui l'aurait aidé à passer illégalement dans le pays, en février dernier.
Juan Guaido apparaît à leur côté sur des photos, qui ont été présentées par le procureur général.
L'opposant n'a pas nié avoir été pris en photo avec ces personnes, mais il affirme qu'il ne connaissait pas leur identité au moment des faits :"Ce que je peux dire, c'est que nous n'avons pas demandé leur casier judiciaire à ces personnes, avant de prendre des photos avec elles", a rétorqué Juan Guaido_. _
"Le gouvernement ne prend pas de photos avec eux car personne ne leur demande des photos. En revanche, ce gouvernement reçoit les dissidents des FARC, il les invitent (...), ils les protègent."
"Sacré scandale"
Nicolas Maduro, que Juan Guaido tente d'évincer du pouvoir, parle d'une "alliance criminelle" qui est "un sacré scandale".
"La sortie de Guaido sur le territoire colombien en février de cette année était une opération menée par des narco-paramilitaires colombiens", assure le ministre de l'Intérieur du Venezuela, Néstor Reverol. "Ils ont assuré la sécurité et la protection de Guaido lors de son voyage sur le territoire colombien."
Interdit de sortie du territoire après s'être auto-proclamé président par intérim le 23 janvier dernier, Juan Guaido, qui a reçu le soutien des Etats-Unis et d'une cinquantaine de pays, avait rejoint la Colombie en évitant les postes-frontières, pour superviser l'envoi d'aide humanitaire vers le Venezuela. Une opération qui avait finalement échoué.
Juan Guaido fait déjà l'objet de plusieurs enquêtes ouvertes par le pouvoir chaviste contre lequel il lutte, dont l'une pour "usurpation de la fonction présidentielle". Son éventuelle arrestation, a prévenu Washington, serait l'"ultime erreur" du président Nicolas Maduro.
- avec agences