"Gilets jaunes" : naissance d'un mouvement qui a déstabilisé le pouvoir

"Gilets jaunes" : naissance d'un mouvement qui a déstabilisé le pouvoir
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Par Maxime Bayce
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Né il y a un an, le mouvement des "gilets jaunes" a rapidement essaimé partout en France. Des ronds-points aux Champs-Elysées, retour sur des semaines qui ont déstabilisé le pouvoir.

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C'est un mouvement inédit, une contestation qui est née sur les ronds-points de la France périphérique. Il y a un an des dizaines de milliers de personnes enfilent un gilet jaune, le symbole d'un profond ras-le -bol social.

Taxe sur les carburants, matraquage fiscale, mort des services publics, les raisons de l'inquiétude sont aussi hétéroclites que les "gilets jaunes" eux mêmes.

Rapidement le mouvement essaime partout en France et la colère grandit. Le samedi 1er décembre, la France découvre sidérée les images de Champs-Elysées noyés sous les gaz lacrymogène. 

Des milliers de "gilets jaunes" s'emparent de l'un des symboles du pays : l'Arc de triomphe. A quelques centaines de mètres, à l’Élysée, le pouvoir inquiet se rend compte de l'ampleur de la crise.

L'exécutif semble semble pris de court. Il réagit dix jours plus tard, le 10 décembre en direct à la télévision. Exit la taxe sur les carburants, Emmanuel macron promet une hausse du salaire minimum de 100 euros, une prime de fin d'année, **le retour des heures supplémentaires défiscalisées, **mais pas de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pourtant l'une des principales demandes des "gilets jaunes". Le discours a du mal à convaincre dans une France qui ne se sent plus écoutée.

Macron, président des riches, l'image colle à la peau du chef de l'Etat qui cristallise les haines contre lui. Pour écouter, dit il, les Français, il organise le "grand débat". Des mois de déplacement à travers le pays pour tenter d'apaiser la colère et trouver des solutions à un mal être presque impalpable.

Le mouvement s'essouffle doucement, mais les cicatrices demeurent dans la société française. Les violences policières ont fait plus de 2400 blessés dont certains très graves. Alors que seuls deux policiers impliqués ont été pour l'instant renvoyés en correctionnel.

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