Algérie : toujours les appels au boycott de l'élection

Algérie : toujours les appels au boycott de l'élection
Par Maxime Biosse Duplan

Parole de manifestante à Alger : "Je suis sortie pour dire "non" au vote, à la mascarade du 12/12/2019 [...] on aimerait voter, mais pas dans ces conditions." Ils étaient des milliers avec elle à Alger pour dire leur désaccord.

En Algérie, les manifestations se poursuivent à l'approche de la présidentielle. Une partie de la population rejette ce scrutin qu'elle considère comme une manière soi-disant démocratique de faire perdurer un système dont elle veut la fin.

A Alger des milliers de personnes se sont retrouvées pour appeler au boycott du vote de jeudi.

"Je suis sortie pour dire "non" au vote, déclare cette femme, à la mascarade du 12/12/2019. Nous ne voterons pas. On aimerait avoir un président, on aimerait voter, mais pas dans ces conditions, je suis désolée".

On aimerait avoir un président, on aimerait voter, mais pas dans ces conditions, je suis désolée
Nawal
manifestante

Les opposants au scrutin se sont retrouvés à quelques mètres d'autres manifestants favorables, au contraire, à la tenue de l'élection présidentielle. La police a su éviter l'affrontement.

Parmi les cinq candidats à la présidence, deux anciens Premiers ministres de Bouteflika, le président algérien déchu, et deux anciens ministres, bref des "enfants du système" pour les manifestants.

Et puis ce sont deux autres anciens Premiers ministres qui ont été condamnés ce mardi à de lourdes peines pour corruption. Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia ont écopé respectivement de 15 et 12 ans de prison ferme dans ce premier grand procès de l'ère post-Bouteflika.

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