Grèce : les îles du nord de la mer Egée s'insurgent contre la politique migratoire

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Des manifestations sont prévues la semaine prochaine à Samos, Lesbos et Chios pour exprimer la colère des habitants contre la situation d'accueil intenable de dizaines de milliers de migrants.

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Le vice-ministre grec du Travail, Notis Mitarakis obligé de reculer face à des citoyens en colère lors de sa visite à Chios. Les habitants de cette île grecque rejettent le nouveau plan du gouvernement et la création d'un nouveau centre d'accueil sur Chios. Et ils ne sont pas les seuls. La saturation des îles du nord de la mer Egée semble avoir atteint un point critique.

L'île de Chios accueille à ce jour plus de 6 000 réfugiés et migrants, alors que ses capacités d'accueils n'excédent pas 1 318 lits. La situation est encore pire à Lesbos avec plus de 21 000 migrants pour 4 670 lits. A Samos, environ 7 600 migrants sont accueillies alors que l'île ne peut officiellement en recevoir que 948.

Les insulaires comptent manifester leur ras-le-bol les 22 et 23 janvier prochains.

"Mercredi prochain, il y a aura des manifestations à Mytilène, sur Lesbos, à Vathi, sur Samos et à Chios. Les conseillers municipaux se rendront à Athènes et transmettront leur protestations aux ministres, voire au bureau du premier ministre. Le Barreau s'est également engagé à porter plainte pour les incidents et l'indifférence constatée. Parce qu'en ce moment il y a une indifférence totale sur le sort de ces îles" a expliqué le gouverneur de la région de l'Egée du Nord, Kostas Moutzouris. 

Le maire de Vathi, chef lieu de l'île de Samos, explique le ras-le bol des habitants et prend l'Europe à partie avec ironie : 

"Des maisons sont pillées ... L'Union européenne doit sauvegarder ses intérêts... à moins qu'elle ne se sente très à l'aise dans ses fauteuils et ses salons et qu'elle nous laisse tous seuls avec le gouvernement grec pour gérer la situation".

Pour l'heure, le vice-ministre du Travail et député de l'île de Chios, Notis Mitarakis, a expliqué que le gouvernement grec s'engageait à réduire la taille du futur centre d'accueil fermé de Chios. Une annonce qui se veut apaisante...

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