"Un bon accord" migratoire entre l’UE et Ankara

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Par Maria Psara
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L’ancien président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, revient sur les tensions actuelles entre l’UE et la Turquie concernant les migrants.

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La question migratoire demeure un dossier délicat pour l'Union européenne. Les arrivées ont fortement diminué par rapport à 2015, les institutions ne parlent d'ailleurs plus de crise. Mais les conséquences politiques se font encore ressentir. La Turquie menace de ne plus appliquer l'accord conclu en 2016 avec les Etats membres. Le texte avait permis de réduire les flux de demandeurs d'asile qui arrivaient en Grèce. Euronews a interrogé l'ancien président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Euronews :

Le président turc envisage de laisser les migrants rejoindre le territoire européen. Est-ce une menace réelle selon vous?

Jean-Claude Juncker :

"Nous avons conclu un accord avec la Turquie. C'est un bon accord car la Turquie prend sur ses épaules une part importante des conséquences de la crise migratoire dans cette région. Erdogan m'a menacé, il a menacé la Commission à plusieurs reprises d'ouvrir les portes. Concernant votre question, je prends cette menace au sérieux mais je n'y crois pas car il doit savoir et il sait que c'est dans son intérêt aussi d'avoir une coopération la plus étroite possible avec l'Union européenne. Il doit être fiable".

Euronews :

"Est-ce qu'il l'est?"

Jean-Claude Juncker :

"Jusqu'à maintenant il l'est et je pense qu'il le restera."

Euronews :

"A propos de ces enfants dans le camp de Moria sur l'île de Lesbos en Grèce. Ils n'ont plus d'espoir, certains envisagent le suicide. Est-ce que l'Europe a sacrifié ses valeurs?"

Jean-Claude Juncker :

"Je ne le pense pas mais l'Europe dans son ensemble n'a pas fait assez car certains Etats membres n'ont pas agi de façon solidaire. Il y a quelques années j'ai proposé aux Polonais, aux Tchèques et aux Hongrois d'accueillir sur leur territoire des enfants non-accompagnés. La Grèce a fait beaucoup, pas assez sur les îles et sur le continent, il fallait faire plus. Nous devons améliorer la situation du côté grec et du côté européen. Nous ne pouvons accepter de laisser ces enfants sans aide. C'est un scandale".

Journaliste • Grégoire Lory

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