En Hongrie, mais aussi au niveau mondial, les météorologistes s'inquiètent des interférences.
Et si les fréquences utilisées pour la 5G mettaient nos prévisions météos dans le brouillard ? C'est la crainte exprimée depuis plusieurs mois par les météorologistes de l'Organisation météorologique mondiale.
Les satellites d'observation utilisent notamment des fréquences dites "passives", comprises entre 23,6 et 24 Ghz. Celles utilisées par la 5G viendraient se coller tout près, avec des risques d'interférences. Ce qui pourrait perturber les prévisions de pluie par exemple.
"La vapeur d'eau donne un signal assez faible qui est mesurable à cette fréquence, et seulement avec des instruments très sensibles. Une molécule de vapeur d'eau ne peut pas sauter d'une fréquence à une autre. La 5G, en revanche, dispose plus de plages de fréquences disponibles", explique Bea Szabo, météorologiste hongroise.
L'entreprise chinoise Huawei, intéressée par le déploiement de la 5G, a répondu à la rédaction hongroise d'Euronews que le problème ne se posait pas vraiment en Hongrie car ce sont les fréquences 26 GHz, qui étaient destinées à la 5G, soit 2 Ghz au-dessus de celles utilisées par les satellites d'observation.
De leur côté, les autorités régulatrices des télécommunications hongroises, qui gèrent l'attribution des fréquences, disent ne pas avoir du tout l'intention d'utiliser des fréquences à 26 GhZ. Mais selon elles, les fréquences envisagées seraient différentes de celles qui suscitent l'inquiétude des météorologistes, rapporte l'équipe hongroise d'Euronews.