L'Italie, Mussolini et les stigmates de la république de Salò

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Par Euronews
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Salò, au nord de l'Italie. Un beau ciel bleu, la quiétude d'une ville de 10 500 habitants, et l'ombre de Mussolini. Le dictateur est citoyen d'honneur de la commune depuis 1924. Au mois de janvier, un groupe de conseillers municipaux d'opposition ont déposé une motion pour lui retirer ce titre.

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Salò, au nord de l'Italie. Un beau ciel bleu, la quiétude d'une ville de 10 500 habitants, et l'ombre de Mussolini. Le dictateur est citoyen d'honneur de la commune depuis 1924. Au mois de janvier, un groupe de conseillers municipaux d'opposition ont déposé une motion pour lui retirer ce titre, mais la majorité de droite, soutenue par une conseillère membre de La Ligue (parti populiste de Matteo Salvini), l'en ont empêché.

Une "instrumentalisation anachronique", justifient les élus, une décision dont les habitants ne tireraient aucun bénéfice, une polémique inutile, disent-ils encore.

"Nous devons nous rappeler de Mussolini en tant que personnage historique, nous devons nous rappeler des erreurs du fascisme. On peut faire tout ça sans avoir à effacer son souvenir", selon Gianpiero Cipani, le maire de Salò.

En 1943, c'est là, au bord du lac de Garde, que le Duce fonde ce que l'on surnommera la république de Salò, un état fantoche du nord de l'Italie, administré dans les faits par l'Allemagne nazie.

"Les programmes d'histoire et d'éducation civique n'ont jamais autant insisté là dessus. Donc, on doit s'opposer à tout ce qui ne s'élève pas clairement contre le fascisme, même les symboles", conteste Lucio Pedroni, président de la section locale de l'ANPI, une association de résistants antifascistes fondée en 1944.

Ce débat moral prend de plus en plus souvent une tournure judiciaire dans la péninsule. Ce vendredi, la cour d'appel de Milan a condamné un groupe de militants d'extrême droite à passer 40 jours en prison à cause d'un geste emblématique du fascisme italien : le salut romain.

En 2017, les 11 prévenus avaient imité les chemises noires pendant une commémoration au cimetière monumental de Milan. Selon le procureur en charge de l'affaire, le geste "augmenterait le risque de répandre des idées discriminatoires".

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