Les migrants pris entre deux feux à la frontière gréco-turque

Des migrants à la frontière gréco-turque se trouvent pris entre deux feux, sous les gaz lacrymogènes tirés par les officiers grecs et les policiers turques. Selon Athènes, 600 migrants la nuit dernière, aidés par les Turcs, ont tenté de forcer la barrière qui marque la frontière, en tirant eux aussi des gaz lacrymogènes. La tension monte parmi les clandestins qui rêvent de pénétrer dans l'Union européenne. Notamment depuis que Recep Tayyip Erdogan a dit qu'il ouvrait ses frontières. Le président turc doit se rendre à Bruxelles lundi. Les 27 l'accusent d'utiliser le désespoir des migrants à des fins politiques. Erdogan qui fait la guerre en Syrie veut faire pression pour obtenir un soutien de l'Europe. Une Europe qu'il avait promis de tenir éloignée des migrants, en 2016, contre une aide financière.
Mais le pacte et la confiance semblent désormais rompus. La Turquie abrite presque 4 millions de réfugiés syriens. Leur espoir se heurte aux portes de l'Union européenne, dans des squats insalubres où ils abandonnent le peu qu'il leur reste.