Le masque va entrer dans votre quotidien : état des lieux en France

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Virus Outbreak France Tous droits réservés Ludovic Marin/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par Sandrine Delorme avec AFP-UER-AP
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Le masque sera obligatoire dans les transports publics, vous risquez 135 euros d'amende en cas d'oubli. Le prix des masques chirurgicaux est plafonné, pas celui des masques textiles.

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Réclamés à corps et à cris, sujets de pléthores de débats depuis le début de la pandémie de Covid-19 en France, les masques seront omniprésents dans votre vie quotidienne après le déconfinement... Et attention, ils seront bien obligatoires dans les transports publics français à partir du 11 mai. Ne pas le porter vous coûtera une amende de 135 euros. Des dispositifs de distanciation sociale sont en test dans certaines gares de la SNCF. A Cannes, on teste aussi la reconnaissance faciale pour détecter si vous portez bien votre masque... car contrôler tout le monde sera impossible. Et ce dispositif intéresse évidement la région parisienne.

Le gouvernement en appelle au civisme de chacun et vient d'annoncer le plafonnement des prix des masques chirurgicaux à 95 centimes. Il n'y a en revanche pas de plafonnement pour les masques textiles réutilisables, du moins pour l'instant. Le ministère de la santé fera son enquête toutes les semaines. En cas de prix abusifs constatés, il y aura plafonnement.

**Exemple à Paris, Elsa Sebanne, de la pharmacie Remusat explique qu'elle vend pour l'instant un modèle en textile lavable 10 fois à 6 euros 90 pièce. C'est un masque qu'il faut laver au bout de 4 heures à 60 degrés et repasser à 90 degrés. Un masque qui filtre seulement à 70%, ce qui est différent des masques chirurgicaux ou FFP2.  **

La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a justifié la décision de ne pas encadrer le prix des masques tissu par le fait que "l'offre est beaucoup moins homogène que celle des masques chirurgicaux". "Vous pouvez avoir des masques en tissu qui sont utilisables une fois, et d'autres qui sont utilisables plus de 40 fois. Donc comparer les prix ne serait pas légitime. En revanche, nous devons nous assurer que les marges réalisées par les distributeurs restent contraintes et raisonnables".

"Vous devez pouvoir trouver sur le marché" des masques en tissu dont le prix, rapporté au nombre d'usages possibles, est "de l'ordre de 30 centimes" par usage pour des modèles "très sobres et avec une bonne qualité de filtration".

Ces masques tissu doivent avoir "des propriétés de filtration garanties, de 70 à 90% des molécules de plus de 3 microns", a souligné la secrétaire d'Etat. Ils sont "le plus souvent lavables et réutilisables".

"Mais on a beaucoup de masques qui arrivent sur le marché, d'origines très différentes, de qualité de facture très différentes, les matières sont différentes. Le fabriqué en France est un peu plus cher que le fabriqué à l'étranger, et moi je souhaite que les Français qui le souhaitent puissent acheter du fabriqué en France", a-t-elle argumenté sur l'antenne de la radio RTL.

"Et puis vous avez des modèles différents, qui vont de masques de filtration avec une certification très simples à des produits qui sont quasiment de haute couture", a-t-elle précisé.

A la population donc de s'y retrouver entre les différents masques proposés à la vente...

Mais avant toute chose, il va falloir pouvoir trouver ces masques en France qu'ils soient chirurgicaux ou en textile lavable. Le gouvernement en a déjà reçu plusieurs millions et assure que la semaine prochaine ce seront 100 millions de masques par semaine qui arriveront ici à Roissy par cargo. D'ici mi-mai 150 millions par semaine.

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