Intermittents, création... Macron annonce des mesures d'aide au secteur culturel

Emmanuel Macron, président de la République française en visite dans une école primaire de Poissy, porte un masque arborant le drapeau français, le 5 mai 2020
Emmanuel Macron, président de la République française en visite dans une école primaire de Poissy, porte un masque arborant le drapeau français, le 5 mai 2020 Tous droits réservés Ian Langsdon, pool, AFP
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Par Euronews avec AFP
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Très attendues, les mesures pour le secteur culturel, qui souffre tout particulièrement de la crise sanitaire, ont été présentées par le président français Emmanuel Macron, avec en point d'orgue la prolongation des droits des intermittents jusqu'à août 2021.

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Alors que la France a présenté son plan de déconfinement, le président de la République Emmanuel Macron s'est penché ce mercredi sur le secteur culturel, laminé par la pandémie de Covid-19.

Pour soutenir un  secteur qui fait vivre 1,3 million de personnes en france, le président Macron a d'abord plaidé pour que les droits des intermittents du spectacle "soient prolongés d'une année" au-delà des six mois où leur activité aura été "impossible ou très dégradée", c'est-à-dire "jusqu'à fin août 2021".

Tout en annonçant cette "année blanche" très attendue par le secteur culturel, le chef de l'Etat s'est dit convaincu qu'il allait "donner suffisamment confiance pour que, quasiment, on n'en ait pas besoin". "On va donner, avec beaucoup de projets, les heures" qui permettront aux intermittents de "ne pas activer ces dispositifs", a-t-il dit.

Spécificité française, le régime des intermittents concerne 100 000 artistes et techniciens indemnisés chaque année, une main d'oeuvre cruciale. Pour obtenir l’assurance chômage, ils doivent avoir travaillé 507 heures sur douze mois. Or avec les annulations et l'absence de perspectives, très peu pourront cumuler les cachets nécessaires.

Le sort des intermittents était une des plus importantes revendications du monde de la culture, qui se plaignait d'être le grand "oublié" des autorités dans la crise sanitaire.

Deuxièmement, alors que les librairies doivent rouvrir lundi, mais pas les cinémas ou les salles de spectacle, Emmanuel Macron s'est dit favorable à un fonds d'indemnisation pour les tournages annulés et dans l'incapacité de reprendre, le secteur n'étant pas assuré contre les pandémies.

"On va mettre (les assureurs, les banques) devant leurs responsabilités", a déclaré le chef de l'Etat, visant une reprise des tournages "au cas par cas" après fin mai. C'est à cette période qu'il pourrait décider de la réouverture de nouveaux lieux culturels.

Le locataire de l'Elysée a également annoncé le lancement d'un "grand programme de commandes publiques" visant notamment les "jeunes créateurs de moins de 30 ans", avec l'ambition d'"inventer une saison hors norme" et d'aller chercher les publics parfois oubliés du monde de la culture.

En conclusion d'une visioconférence avec une douzaine d'artistes (cinéastes, écrivains, musiciens...), le chef de l'Etat, en présence du ministre de la Culture Franck Riester et de ses collègues de l’Economie, Bruno Le Maire, et du Travail, Muriel Pénicaud, a assuré que "le 11 mai beaucoup de choses pourront reprendre", mais en s'adaptant au coronavirus, entre "bon sens et innovation".

"Il faut que les lieux de création revivent"

"On doit pouvoir rouvrir les librairies, les musées sans qu'il y ait trop de brassages, les disquaires, les galeries d'art", et les théâtres doivent pouvoir "commencer" à fonctionner et répéter, a affirmé Emmanuel Macron. Avant un point "fin mai, début juin" concernant l'accueil du public. Contrairement aux commerces qui se préparent à rouvrir, le rideau reste donc tiré jusqu'à nouvel ordre sur les cinémas, festivals et autres salles de concert, distanciation sociale oblige.

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