En Libye, la mission de l'ONU (Manul) affirme que les pouvoirs rivaux auraient accepté de reprendre des pourparlers, après une suspension de plus de trois mois, en vue d'un cessez-le-feu.
D'un côté, l'armée rebelle de Khalifa Haftar, de l'autre, les forces du gouvernement d'Union nationale (GNA). Les combats sont incessants en Libye. Pourtant, les deux camps auraient accepté de reprendre les pourparlers en vue d'un cessez-le-feu. Aucun des pouvoirs rivaux n'a cependant pour l'heure confirmé cette annonce faite par l'Onu.
L'organisation appelle les États soutenant l'une ou l'autre des parties à "respecter les engagements" pris à Berlin en janvier dernier et la résolution adoptée le mois suivant au Conseil de sécurité des Nations unies et qui portaient notamment sur l'arrêt des ingérences.
La Libye est en proie à un chaos accentué par l'implication croissante de puissances étrangères. Les Émirats arabes unis, l’Égypte et la Russie appuient le camp Haftar, tandis que la Turquie intervient militairement auprès du Gouvernement d'Union National.
L'Italie a bien tenté de se poser en médiateur, le Premier ministre italien, Giuseppe Comté, rencontrant tour à tour les chefs des deux pouvoirs rivaux, mais sans succès.
Les affrontements en Libye ont fait des centaines de morts, dont de nombreux civils. Plus de 200000 personnes ont fui les les combats.
Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, et son armée autoproclamée (ANL) tentent, en vain, depuis avril 2019, de s'emparer de la capitale Tripoli où siège le gouvernement d'Union nationale, entité reconnue par l'ONU.
Toutes les tentatives de cessez-le-feu ont échoué et le dialogue est rompu depuis plus de trois mois. Pour l'Onu, le retour aux discussions doit se traduire par "un début d'accalmie sur le terrain et une trêve humanitaire pour ouvrir la voie à un cessez-le-feu définitif".