Le Kosovo et la Serbie prêts à renouer le dialogue à Washington

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Tous droits réservés THOMAS KIENZLE/AFP or licensors
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Par Jorgen Samso
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Poussés par l'administration américaine, Belgrade et Pristina pourraient reprendre des négociations de normalisation de leurs relations, fin juin à la Maison Blanche

La Serbie et le Kosovo prêts à renouer le dialogue fin juin à la Maison Blanche

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A l'approche des législatives en Serbie, une possible reprise du dialogue avec le Kosovo fait aussi la Une des journaux.

Belgrade aurait accepté l'invitation des États-Unis pour des négociations avec son ancienne province, dont elle refuse toujours de reconnaître l'indépendance.

"Pour les États-Unis, l'Europe du Sud-Est est un espace stratégique unique"

Cette rencontre est prévue à la Maison Blanche fin juin, avec une volonté américaine affirmée souligne cette analyste à Belgrade.

"Pour les États-Unis, l'Europe du Sud-Est est un espace stratégique unique", souligne cette analyste. Jelena Milić, directrice du CEAS, le Centre for Euro-Atlantic Studies.

L'invitation de Washington va pousser la diplomatie européenne à passer la vitesse supérieure. Cela fait près de dix ans, que des discussions ont lieu sous l'égide de l'Union européenne, pour normaliser les relations entre le Kosovo et la Serbie.

Un dialogue de normalisation au point mort depuis fin 2018

Au point mort, ce dialogue devait reprendre après que Pristina a accepté de lever des sanctions commerciales contre Belgrade.

Selon Jelena Milić, "l'UE s'est marginalisée. Il y a bien sûr une sorte de concurrence entre alliés, entre l'Union européenne et l'administration américaine", dit-elle, "et j'espère que l'OTAN résoudra le problème pacifiquement cette fois".

"l'UE s'est marginalisée"

L'OTAN avait mis fin à la guerre d'indépendance du Kosovo, avec une campagne de bombardement contre la Serbie en 1999.

20 ans après, les États-Unis, plus gros contributeur de l'OTAN, tente de sceller un possible accord de paix.

L'OTAN soutient les efforts de reprise des négociations

Pour y parvenir, Washington promet d'un côté des prêts financiers, et de l'autre il menace de retirer les troupes américaines de la force armée de l'OTAN toujours présente au Kosovo, la KFOR.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jen Stoltenberg, n'a pas tardé à réagir. "Je suis certain que les pays membres resteront engagés dans la mission de la KFOR" a t-il dit, tout en soulignant que "l'OTAN soutiendra fermement les efforts de reprise de dialogue entre Pristina et Belgrade".

Une éventuelle reconnaissance du Kosovo ne sera pas discutée

"Au Kosovo, le président a salué l'initiative américaine pour des pourparlers de paix", précise notre correspondant à Belgrade Jorgen Samso. "Mais le président serbe a dit qu'une éventuelle reconnaissance du Kosovo ne serait pas discutée lors des négociations à la Maison Blanche".

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