Une députée européenne raconte son expérience de la brutalité policière et du racisme

Pierrette Herzberger-Fofana, députée Verte allemande, témoigne au Parlement européen de la brutalité policière et du racisme qu'elle a subi, le 17 juin 2020
Pierrette Herzberger-Fofana, députée Verte allemande, témoigne au Parlement européen de la brutalité policière et du racisme qu'elle a subi, le 17 juin 2020 Tous droits réservés Francisco Seco, AP
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Par Sandrine Delorme
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Pierrette Herzberger-Fofana, 71 ans, originaire de Bamako, de nationalité allemande, a ému le parlement européen qui a réclamé des explications aux autorités belges.

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Une minute de silence en mémoire de George Floyd, un appel à en faire plus contre le racisme ou au sein de l'Union européenne et un témoignage poignant, c'est un bref résumé de la séance plénière du parlement européen de mercredi. L'eurodéputée allemande d'origine africaine Pierrette Herzberger-Fofana, émue, a raconté son expérience de brutalité policière.

Elle a été harcelée par des officiers alors qu'elle essayait de prendre des photos d'un incident dans une gare de Bruxelles :

"En quittant la Gare du Nord de Bruxelles, j'ai vu neuf policiers harceler deux jeunes hommes noirs. J'avais mon téléphone portable et j'ai pris une photo de la scène avec, ce qui est légal. Les policiers se sont alors approchés de moi et m'ont arraché le téléphone des mains. Quatre des neuf policiers armés m'ont brutalement poussée contre un mur, ils ont violemment saisi mon sac à main, ils m'ont bloquée contre le mur, les jambes écartées, et un policier a voulu me fouiller. J'ai été traitée de façon humiliante".

Le président du Parlement européen, David Sassoli, a demandé des explications aux autorités belges.

La police a déclaré qu'elle avait lancé une enquête interne sur l'incident. Elle affirme qu'après avoir vérifié les papiers de la députée, celle-ci a été autorisée à partir et nient toute violence ou agression contre elle.

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