Le combat de l’Union européenne contre les stéréotypes

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Par Ana LAZARO
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La société civile dénonce le manque de représentation des minorités dans le paysage politique, économique et médiatique en Europe.

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C’est la une qui fait scandale en Belgique. Elle représente des personnalités connues, comme le président du Conseil européen Charles Michel, le visage peint en noir. L'objectif est de dénoncer le manque d'afro-descendants dans la classe politique et aux postes à responsabilités.

Le journal s'interroge sur le parcours de ces personnes si elles avaient été noires. Pour la rédactrice en chef de l’hebdomadaire Le Vif il n’est pas question d'entrer dans le jeu des caricatures sur les stéréotypes. "Pour nous un blackface a une intention de se moquer, de caricaturer, de stigmatiser. Et ceci n’est absolument pas ce qu’on a voulu faire", assure Anne-Sophie Bailly. Mais la journaliste reconnaît que la rédaction n’a pas réussi à se faire comprendre.

L'expression anglophone blackface fait référence au maquillage théâtral employé pour représenter les personnes noires. Plus d'une personnalité a dû par le passé présenter ses excuses pour s'être grimée de la sorte. C'est le cas par exemple du Premier ministre canadien. Les mouvements contre le racisme sont vent debout contre cette couverture. "Le blackface c'est l'un des restes très concrets de l'histoire coloniale et de l'histoire esclavagiste, qui a toujours été destiné à une deshumanisation des populations noires et afro-descendantes", précise la militante Stéphanie Ngalula .

L'idée de l'article est née dans la foulée du mouvement Black Lives Matter. Ses partisans dénoncent l'absence de personnalité afro-descendante dans les secteurs à haute visibilité comme la politique, le droit ou les médias.

La même remarque est valable pour les institutions européennes. La Commission européenne veut donc changer cet état de fait. La Commissaire en charge des Affaires intérieures reconnaît que son institution est loin de refléter l’ensemble de la diversité de la société européenne. Ylva Johansson estime que les institutions doivent "représenter l'ensemble de l'Europe". La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, promet un plan d'action afin de rendre l’UE plus exemplaire.

Journaliste • Grégoire Lory

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