La déforestation de l'Amazonie a atteint un record au premier semestre par rapport à l'an passé. Des investisseurs menacent de se détourner du Brésil faute de résultats en matière de préservation de l'environnement.
La déforestation de l'Amazonie s'est encore accélérée au cours du premier semestre. Plusieurs investisseurs étrangers menacent de tourner le dos au Brésil faute de résultats tangibles en matière d'environnement.
La forêt amazonienne est encore et toujours en recul. La déforestation a atteint un record au premier semestre par rapport à l'an passé : +25%, d'après les chiffres publiés ce vendredi par l'Institut national des recherches spatiales (INPE).
C'est surtout la partie brésilienne de l'Amazonie qui est concernée, avec près de 3 000 km2 de forêts qui ont disparu.
Le plus inquiétant, c'est que ce constat survient avant même que ne commence la saison sèche, souvent synonyme d'incendies.
A l'origine de cette déforestation, il y a :
- les coupes illégales pour l'industrie du bois
- la pression de l'industrie minière, à la recherche de nouveaux gisements
- la pression de l'agro-industrie en quête d'espaces pour les cultures et pour l'élevage bovin
Le Brésil est devenu depuis plusieurs mois, la cible des défenseurs de l'environnement. Ils dénoncent le peu d'intérêt du président Bolsonaro pour la préservation de l'Amazonie.
Pas d'investissements étrangers sans résultats environnementaux
Cette pression internationale pourrait se traduire sur le plan économique. Plusieurs investisseurs étrangers ont récemment menacé de tourner le dos au Brésil si le gouvernement ne parvenait pas à contenir la destruction de la forêt amazonienne.
Jair Bolsonaro a décrété en mai l'envoi de troupes en Amazonie, censée contrôler la déforestation.
Le président brésilien a également fait savoir qu'il allait interdire la culture sur brûlis pendant les quatre mois qui couvrent la saison sèche.