C'est un scandale qui fait trembler la démocratie espagnole. Le téléphone du dirigeant indépendantiste aurait été espionné à l'aide d'un logiciel uniquement accessible aux gouvernements et aux forces de sécurité.
C'est un scandale qui fait trembler les fondations de la démocratie espagnole. Selon des révélations de presse, le président du parlement catalan, l'indépendantiste Roger Torrent, a été espionné l'an dernier via son téléphone portable. Un institut de cybersécurité canadien affirme que le programme espion Pegasus a infiltré son téléphone en utilisant une faille de WhatsApp. Or ce logiciel est uniquement accessible aux gouvernements et aux forces de sécurité.
« L'espionnage dont j'ai fait l'objet viole mon droit à la vie privée, le droit au secret des communications et le droit de pouvoir développer un projet politique sans interférences illégitimes, s'est indigné le responsable catalan. Mais au-delà de ce cas spécifique, ce qui est important, c'est que ces pratiques révèlent l'existence d'une lutte générale contre l'indépendantisme. »
À Madrid, le gouvernement a nié toute implication mais Torrent réclame une enquête.
D'après El País et le Guardian, son téléphone a été espionné en avril et mai 2019, période durant laquelle il a assisté à des dizaines de réunions politiques et a comparu en tant que témoin au procès des séparatistes catalans dont neuf ont été condamnés à des peines allant de 9 à 13 ans de prison. Pegasus permet d'écouter les conversations, de lire les messages ou encore d'activer la caméra et le micro.