Si la « Cité des Papes » peine à attirer autant d'estivants sans son festival de théâtre, les villages provençaux ont la cote.
Avignon, son Palais des Papes, sa Cour d'honneur, ses rues pavés, mais pas son festival de théâtre… Chaque année, il attire plus de 150 000 visiteurs en juillet. Mais coronavirus oblige, il n'a pas eu lieu cette année et la cité provençale a dû trouver des alternatives comme par exemple des visites contées du fameux pont. Les restaurants et surtout les hôtels peinent à faire leur saison.
Des hôtels à la peine
« Traditionnellement, les gens qui viennent passer la journée ici sont pressés, on peut faire plusieurs services, confie Carine Mériaux, directrice de communication d'Avignon tourisme. Là, les gens prennent plus le temps de s'installer, donc ce n'est pas tout à fait la même manière de consommer. Et malheureusement, dans les hébergements, il y a des problèmes de sous-réservation. Il y a beaucoup d'hôtels qui n'ont d'ailleurs pas encore rouvert leurs portes. »
Des villages qui tirent leur épingle du jeu
Les villages, moins dépendants de l'événementiel, tirent leur épingle du jeu, à l'image de l'Isle-sur-la-Sorgue, un peu plus à l'est. Les rues qui bordent les canaux sont bondées. On y trouve cet été beaucoup d'Européens mais surtout des Français. Le "Showroom de la truffe" affiche même un chiffre d'affaires en hausse.
« L'année dernière, il y avait les Américains, les Asiatiques, explique la gérante, Michelle Colomina. Cette année, ils ne sont pas là et on travaille plus. Donc la saison a vraiment été compensée par cette clientèle. Je pense que ce sont des Français qui partaient avant à l'étranger et qui n'ont pas eu d'autre choix que de choisir des endroits en France où ils se sentent en sécurité. »
La crise sanitaire et les restrictions de voyage auront au moins eu le mérite de raviver en France le goût du terroir.