Explosions de Beyrouth : les sinistrés se sentent abandonnés

Au Liban, les habitants de Beyrouth sont toujours marqués par la gigantesque explosion du 4 août. Beaucoup se sentent livrés à eux-mêmes. Reportage.
Deux semaines après l'explosion dans le port de Beyrouth, la capitale libanaise est toujours défigurée. Dans les rues, des amoncellements de gravats, tombés des bâtiments éventrés, fissurés.
De nombreux logements sont devenus inhabitables.
On estime à près de 300 000, le nombre de personnes ayant perdu leur logement.
La famille Mitri habite dans le quartier Mar Mikhael, durement frappé par le de drame. Elle refuse de quitter l'appartement dans lequel elle vit. Et pourtant l'immeuble est considéré comme dangereux. Il menace de s'effondrer. Le toit a été détruit lors de l'explosion.
Un drame qui s'ajoute à la crise
Comment faire pour payer les travaux de réparation ? Pour de nombreux habitants, c'est inenvisageable, en raison de la crise économique que traverse le pays. Chômage et inflation explosent, la monnaie est en chute libre.
L'explosion du 4 août a amplifié le sentiment d'abandon chez les habitants.
La saturation des hôpitaux
La double explosion a fait 177 morts et plus de 6500 blessés. Problème : les hôpitaux et les cliniques n'ont pas été épargnés par le drame. Certains ne sont plus fonctionnels. Ce qui complique la prise en charge des victimes.
Et comme s'il fallait en rajouter, le nombre de cas de coronavirus ne cesse de grimper.
Les jeunes, seul espoir pour le Liban ?
Le drame de Beyrouth a suscité un élan de solidarité dans le monde entier. De nombreux pays ont envoyé de l'aide humanitaire pour participer à la reconstruction de la capitale.
Le gouvernement a été poussé à la démission, face à la colère qui s'est exprimée dans les rues. Une colère visant une classe politique accusée de corruption et de népotisme.