Au Liban, un diplomate désigné premier ministre

Mustapha Adib, Premier ministre désigné du Liban.
Mustapha Adib, Premier ministre désigné du Liban. Tous droits réservés Bilal Hussein/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Anne-Lise Fantino
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Au Liban, Mustapha Adib a été désigné Premier ministre. Un diplomate qui doit former un gouvernement laïc pour mener des réformes, mais dont la nomination reste contestée par des groupes d'opposition issus de la société civile.

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C'est un nouveau visage censé incarner un changement de cap au Liban.

Deux mois après la double explosion meurtrière qui a dévasté Beyrouth, la présidence libanaise a annoncé la désignation de Mustapha Adib au poste de Premier ministre ce lundi. Cet ambassadeur, qui exerçait jusque-là à Berlin, est celui qui succédera à Hassan Diab et qui a recueilli le plus de voix favorables, au terme des consultations menées par le chef de l'Etat Michel Aoun.

Celui qui affiche un profil de technocrate a désormais la charge de former un gouvernement laïc, afin de rompre avec le système confessionnel sur lequel repose traditionnellement la répartition du pouvoir dans le pays.

Un gouvernement "de mission", selon Emmanuel Macron, qui devait atterrir dans la journée dans la capitale libanaise.

Le président français doit rencontrer ce mardi les représentants des formations politiques, dont ceux du Hezbollah : l'organisation pro-iranienne a répondu à la proposition de "nouveau "pacte politique", auquel appelait l'Elysée pour lever une aide financière internationale. Mais son chef Hassan Nasrallah estime qu'il devra "résulter d'un dialogue "libanais", sans préciser les éventuelles concessions qu'il serait prêt à réaliser.

Les déflagrations du 4 août dernier ont porté le coup de grâce à un Liban en proie à une grave crise financière et politique, aggravée par la pandémie de Covid-19. Une crise qui a attisé la contestation populaire depuis de longs mois. Et les mouvements issus de la société civile qui continuent de réclamer des réformes en profondeur ont déjà fustigé les dernières nominations au sein de l'exécutif.

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