Deux figures de l'opposition bélarusse récemment arrêtées dont Maria Kolesnikova, l'un des visages de la campagne pour l'élection présidentielle, sont incarcérées pour "atteinte à la sécurité nationale", a annoncé mercredi le Comité d'enquête.
Alors que deux figures de l'opposition bélarusse ont été incarcérées, l'opposante en exil Svetlana Tikhanovskaïa continue de mener son combat depuis Varsovie, où elle a été reçue par le Premier ministre polonais.
Exilée, mais pas réduite au silence. C'est depuis la Pologne que Svetlana Tikhanovskaïa continue de taper du poing sur la table. L'opposante bélarusse a été reçue à Varsovie, en Pologne, par le premier ministre Mateusz Morawiecki, un mois après le début de la contestation contre le président Loukachenko.
Et alors que la pression sur les leaders de l'opposition s'accentue, l'ex-candidate à la présidentielle tire à boulet rouge sur le pouvoir en place. "Le point de non-retour a été atteint avec cette violence à laquelle notre peuple pacifique a été confronté en août lorsque des personnes ont été enlevées dans les rues, mises en prison et brutalement torturées", a-t-elle déclaré.
La figure de proue de l'opposition bélarusse a également appelé mercredi les Russes à soutenir dans sa "lutte pour la liberté" le peuple bélarusse qui conteste la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko.
Une déclaration qui intervient au lendemain d'un entretien accordé par Alexandre Loukachenko à plusieurs médias publics russes où il a estimé notamment que la Russie tomberait à son tour si son régime s'écroulait.
Alexandre Loukachenko a répété mercredi qu'il ne partirai pas sous la pression, mais a aussi évoqué pour la première fois une éventuelle présidentielle anticipée. Une option qui reste toutefois liée d'un long projet de réforme constitutionnelle.
Pendant ce temps, la répression continue. Deux figures de l'opposition bélarusse récemment arrêtées dont Maria Kolesnikova, l'un des visages de la campagne pour l'élection présidentielle, sont incarcérées pour "atteinte à la sécurité nationale", a annoncé mercredi le Comité d'enquête.
L'autre opposant est Maxim Znak, un avocat de 39 ans, membre du conseil de coordination créé par l'opposition, qui a été arrêté ce mercredi. Lui et la prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch étaient les derniers dirigeants de cet organisme encore en liberté au Bélarus, les autres ayant été soit arrêtés, soit contraints à l'exil.