Quitter la ville pour fuir le Covid ? Certains Madrilènes quittent le centre-ville

Ils ont maintenant un jardin, une piscine, davantage de place et c'est le Covid qui les a décidés.
Adriana Pascual, médecin madrilène : "Avec le confinement, nous avons trouvé que notre appartement était trop petit, on a commencé à chercher en juin et en 15 jours, on a trouvé exactement ce qu'on cherchait."
Adriana et Sergio ne sont pas un cas isolé : selon une étude du site immobilier Idealista, en l'espace de six mois, l'intérêt pour les maisons individuelles, loin du centre de Madrid, a augmenté de 18%.
Mais ce goût soudain pour la campagne ne va pas pour autant faire baisser les prix en centre-ville.
Francisco Inereta, chargé de communication d'Idealista : "Il n'y aura pas de baisse de prix d'abord parce que la demande est très forte et deuxièmement, en raison de l'espoir d'une reprise économique rapide grâce à l'aide européenne et aux taux de la Banque centrale européenne qui permettent de s'endetter à bon marché."
La fédération espagnole du secteur locatif estime que les pertes atteindront 4,5 milliards d'euros et que le taux d'occupation a diminué de près de 50% au cours de l'été en raison du manque de touristes.
Lola Martin est propriétaire d'un appartement qu'elle loue.
Lola Martin, propriétaire madrilène : "Si vous louez pour des séjours courts, les impôts sont élevés et si le prix diminue le profit est très bas. Avec les longs séjours, vous pouvez déduire 60 % des impôts, mais le risque est d'être bloqué cinq ans avec un loyer très bas."
Carlos Marlasca est le correspondant d'Euronews à Madrid : "La tendance à fuir le coronavirus et quitter les centres-villes espagnols s'observe ailleurs dans le monde comme à New York, Paris et Londres pour ceux qui peuvent se le permettre."