L'Arménie prête pour une médiation, après de nouvelles frappes au Haut-Karabakh

Pour désamorcer le conflit au Haut-Karabakh, l'Arménie a amorcé une timide ouverture, se disant prête à "s'engager" avec les trois pays chargés de la médiation, France, Etats-Unis et Russie, pour "rétablir un cessez-le-feu".
Devant l'ambassade turque à Washington, des manifestants protestent contre la situation au Haut-Karabakh. Ils sont pro-arméniens, et dénoncent une "agression" de l'Azerbaïdjan. Les combats font rage dans cette région azerbaïdjanaise majoritairement peuplée d'Arméniens. Et la présence de "jihadistes syriens" envoyés par la Turquie a été dénoncée par la France. L'internationalisation du conflit est redoutée, notamment une intervention directe d'Ankara :
"L'État frère d'Azerbaïdjan a lancé une grande offensive pour défendre ses propres terres et libérer le Haut-Karabakh qui est sous occupation. L'armée azerbaïdjanaise, qui avance avec succès sur le front, a libéré de nombreux endroits, a déclaré le président turc. "
Dans les années 90, la sécession du Haut-Karabakh avait entraîné une guerre qui avait fait 30.000 morts.
L'Azerbaïdjan a juré de poursuivre ses opérations des six derniers jours jusqu'à la reconquête du territoire ou au "retrait total" des Arméniens. Les bombardements ont fait une trentaine de victimes civiles, des deux côtés, et il y aurait des milliers de soldats tués mais on évoque officiellement le chiffre de 158.
"L'aide médicale vient du monde entier, explique Armen Muradyan, ex-ministre de la santé arménien, et je pense que tout ce qui est nécessaire aujourd'hui est là, mais naturellement, les événements en cours vont nécessiter de nouvelles ressources, de nouveaux médicaments, de nouveaux personnels médicaux ".