Interdiction de nier ou déformer l'Holocauste, Facebook prend enfin des mesures

Access to the comments Discussion
Par euronews  avec AP
Interdiction de nier ou déformer l'Holocauste, Facebook prend enfin des mesures
Tous droits réservés  Matt Rourke/Copyright 2016 The Associated Press. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistribu

Il aura fallu 16 ans à Facebook pour interdire tous les contenus niant ou déformant l’Holocauste. Désormais le réseau social américain dirigera même les gens vers des sources faisant autorité s'ils recherchent des informations sur le génocide nazi.

Cette nouvelle politique, annoncée lundi par Mark Zuckerberg, a été décidée en raison de "la montée de l'antisémitisme dans le monde et du niveau alarmant d'ignorance sur l'Holocauste, en particulier chez les jeunes". Des enquêtes ont montré que certains jeunes Américains pensent que l'Holocauste était un mythe ou qu'il a été exagéré.

Dans un blog, le PDG de Facebook a déclaré :

"Tracer les bonnes lignes entre ce qui est et ce qui n'est pas un discours acceptable n'est pas simple, mais dans l'état actuel du monde, je crois que c'est le bon équilibre".

Aux Etats-Unis, révisionnisme et négationnisme ne sont pas prohibés et la jurisprudence tend à les placer sous la protection du premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression. 

Facebook retirait depuis longtemps les messages d'apologie des crimes motivés par la haine de l'autre et des tueries de masse, mais ce nouveau durcissement des règles de modération des contenus étaient réclamés depuis longtemps par nombre d'associations. 

Cet été, des survivants de l'Holocauste du monde entier avaient prêté leur voix à une campagne ciblant Zuckerberg et l'exhortant à prendre des mesures pour supprimer les messages négationnistes du réseau social.

Greg Schneider, vice-président de la Conférence sur les revendications matérielles des Juifs contre l'Allemagne (Claims Conference) a déclaré : 

"Je ne suis pas surpris que Mark Zuckerberg et certaines personnes très intelligentes de Facebook aient tenu compte des préoccupations des survivants de l'Holocauste et aient fait ce qu'il fallait".

Le Congrès juif mondial a salué cette initiative et conclut que "Nier l'Holocauste, le banaliser, le minimiser, est un outil utilisé pour répandre la haine et les fausses conspirations sur les Juifs et les autres minorités."