Les électeurs moldaves sont appelés aux urnes pour élire leur président. Cette ex-république soviétique est tiraillée entre la sphère pro-russe et la sphère pro-européenne.
Les électeurs moldaves sont appelés aux urnes ce dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle.
Deux personnalités se détachent pour ce scrutin.
D'une part, le chef de l'Etat sortant Igor Dodon, plutôt proche de la Russie.
Et d'autre part, Maia Sandu candidate de l'opposition de centre-droit, qui souhaite ouvrir davantage son pays vers l'Union européenne.
Cette ancienne république soviétique est située entre la Roumanie et l'Ukraine. Et depuis des années, elle est tiraillée entre l'Est et l'Ouest, entre la sphère pro-russe et la sphère pro-européenne. L'élection présidentielle en est une nouvelle illustration.
Par ailleurs, la Moldavie est considérée comme un des pays les plus pauvres en Europe, et les plus corrompus, comme l'explique Galina Bostan, responsable du Centre d'analyse et de prévention de la corruption (CAPC)
« Le pouvoir judiciaire pourrait influencer le résultat du scrutin, dit-elle. Il faut savoir par exemple qu'il n'y a jamais eu, ici, de condamnation pour des faits de corruption électorale, jamais la moindre condamnation. »
Autre caractéristique du pays, une liberté de la presse très limitée. C'est en tout cas ce qu'explique Alina Radu, responsable d'un des rares médias d'investigation en Moldavie, Ziraul de Garda.
Huit candidats sont en lice pour ce premier tour. Un second tour est prévu dans 15 jours pour départager les deux finalistes. Ce qui augure d'intenses tractations pour négocier un report des voix.