Kamala Harris, première femme à la vice-présidence des Etats-Unis, a rendu samedi un vibrant hommage aux générations de femmes qui ont "ouvert la voie" à son élection, assurant qu'elle ne serait "pas la dernière".
Elle visait la Maison Blanche. Elle sera à une marche de la plus haute fonction du pouvoir américain. Kamala Harris, femme de caractère, aura gravi avec résolution les échelons : avocate, procureure, sénatrice de Californie en 2016, elle est désormais en passe de prêter serment pour devenir la vice-présidence de Joe Biden.
Celle qui l'avait affronté sans ménagement dans la course à l'investiture démocrate, a insufflé de la combativité dans sa campagne.
"Actuellement, nous avons un président qui fait de nos tragédies des armes politiques" explique Kamala Harris. "Joe sera un président qui fera de nos défis une raison d'être. Joe nous rassemblera pour bâtir une économie qui ne laisse personne sur le bord du chemin."
Très attachée à la justice sociale, elle a aussi eu des prises de position conservatrices en tant que procureure. Dans le camp démocrate, beaucoup attendent donc de voir.
"Elle est probablement plus à gauche que Joe Biden" explique cet Américain. "Elle fait partie du nouveau mouvement progressiste. J'aurais préféré qu'elle passe un peu plus de temps au Sénat, pour étoffer son registre de votes, ce qui nous aurait permis d'en savoir un peu plus sur elle."
"Ce sera intéressant de suivre sa trajectoire" souligne un autre Américain. "Elle s'est présentée comme une candidate à la présidence, donc elle pourrait tout à fait être candidate en 2024. "
Joe Biden s'apprêtant à entamer son mandat présidentiel après son 78ème anniversaire, Kamala Harris devra être prête à prendre le relais en cas d'incapacité.
Fille d'un Indienne et d'un Jamaïcain très investis dans la défense des droits civiques, elle aura suscité les sympathies bien au-delà des frontières américaines, sur les terres de ses origines. Mais c'est les deux pieds ancrés dans la réalité américaine d'aujourd'hui qu'elle entend contribuer à refermer la page Trump et ses outrances.