Plus de 300 000 morts du Covid-19 en Europe, la France sur ses gardes

Soins intensifs de l'hôpital Santa Maria de Lisbonne, Portugal, 30 octobre 2020
Soins intensifs de l'hôpital Santa Maria de Lisbonne, Portugal, 30 octobre 2020 Tous droits réservés Armando Franca/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP, AP
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Le cap des 300 000 décès attribués au nouveau coronavirus a été franchi en Europe. Les services hospitaliers sont proches de la saturation, notamment en France. Les contrôles sont renforcés. Les soignants manifestent en Roumanie. La Russie resserre la vis.

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Plus de 300 000 personnes sont aujourd'hui mortes du Covid-19 en Europe et, malgré l'espoir d'un vaccin qui se précise, les autorités se battent à coup de confinement, de couvre-feu et de port du masque pour éviter le pire avec l'arrivée de l'hiver.

Plus de 42 000 morts en France

Le pays le plus touché de l'Union européenne, la France, a enregistré plus de 48 000 contaminations par jour au cours de la dernière semaine et l'autorité sanitaire de la région parisienne affirme que 92 % de sa capacité d'accueil en soins intensifs est occupée.

La situation est encore plus tendue dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, où le taux d'occupation des lits de réanimation a atteint 146,9%, selon les données des autoritaires sanitaires. Face à cette situation, des patients ont été transférés dans des régions moins en prise avec la pandémie, comme la Nouvelle Aquitaine.

Un hôpital de Roubaix, dans le nord du pays, a transféré des patients vers l'Allemagne. Clément Vanbaelinghem, médecin réanimateur dans cet établissement hospitalier témoigne :

"Il y a une semaine, on était encore à 25 lits, là on est passé à 30 lits et les 30 lits sont quasi tous occupés, si ça continue comme ça, peut-être qu'on va être complètement débordés".

Pour tenter un peu plus de ralentir la progression de l'épidémie, même si les premiers effets du confinement se font sentir et qu'on note un ralentissement des contaminations en Ile-de-France, le gouvernement a ordonné le renforcement des contrôles de déplacements, et a demandé à la police d'être intransigeante sur les rassemblements clandestins.

Dans tout le pays, 31 477 patients atteints de Covid-19 sont actuellement hospitalisés, dont 4 736 dans des services de réanimation. Depuis le début de l'épidémie, 42 207 personnes sont décédées du nouveau coronavirus dans l'Hexagone.

Le Royaume-Uni dépasse les 50 000 morts

Le Royaume-Uni, pays le plus durement touché en Europe par la pandémie de nouveau coronavirus, a dépassé mercredi le cap des 50 000 morts, selon le bilan des autorités sanitaires, qui prend en compte les décès survenus dans les 28 jours après un test positif.

Le pays a enregistré mercredi 595 morts supplémentaires, portant à 50 365 le nombre total de personnes décédées. Le Royaume-Uni n'avait plus connu un nombre de morts quotidien aussi élevé depuis le 6 mai, où 612 décès avaient été enregistrés.

Le décompte de l'Office national des statistiques (ONS), basé lui sur les certificats de décès qui mentionnent le nouveau coronavirus -sans que la maladie ne soit forcément confirmée par un test-, fait état de 61 648 morts dans le pays, en hausse de 1 597 en une semaine.

Face à la deuxième vague, le gouvernement britannique a instauré un nouveau confinement en Angleterre pour un mois, qui doit s'achever le 2 décembre.

Record de décès en 24h en Espagne, mais "stabilisation nette"

L'Espagne a recensé mardi plus de 400 nouveaux décès liés au Covid-19 en 24 heures, le chiffre le plus élevé de la deuxième vague, mais l'épidémie est entrée dans une phase de "stabilisation nette", selon l'épidémiologiste en chef du gouvernement Fernando Simon.

Tous les pays européens font front

L'Italie est devenue ce mercredi le quatrième pays en Europe à dépasser le million de cas de nouveau coronavirus, après l'Espagne, la France et Le Royaume-Uni.

En Roumanie, des centaines de soignants avaient organisé hier une "manifestation d'épuisement" devant le siège du gouvernement roumain à Bucarest. Ils accusent les politiciens de les réduire de héros à zéro, faute de soutien au personnel de santé, en première ligne.

Leonard Barascu, président du syndicat Sanitas explique :

"Le gouvernement a promis une aide financière et cette promesse n'a pas été respectée, une aide très importante pour nos travailleurs. Il s'est avéré que la promesse n'était qu'un gros mensonge".

Alors que les contaminations s'envolent en Russie, plus de 20 000 ces dernières 24 heures et 368 décès, les autorités ont annoncé deux mois de restrictions sanitaires dans la capitale.

Les théâtres et les cinémas moscovites sont limités à 25 % de leur capacité. Toutes les manifestations culturelles et les spectacles de masse sont interrompus. Les mesures commencent dès vendredi, au moins jusqu'à mi-janvier.

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Toutefois, ce n'est pas encore le confinement. La Russie, soucieuse de protéger son économie, veut y résister et reste optimiste quant à la possibilité de trouver un vaccin pour sortir de cette pandémie.

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