Les "Covid longs" s'organisent pour être reconnus

Morena Colombi, fondatrice du groupe "Nous qui avons vaincu le Covid"
Morena Colombi, fondatrice du groupe "Nous qui avons vaincu le Covid" Tous droits réservés AFP
Par euronews avec AFP
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En Italie, Morena Colombi souffre de fatigue chronique. Elle a crée un groupe facebook "Nous qui avont vaincu le Covid", fort de 10 000 membres

De plus en plus nombreux, les patients aux symptômes de Covid persistants ne sont pas toujours pris au sérieux. Ils s'organisent pour sortir de l'isolement et mieux se faire entendre.

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Morena Colombi a 59 ans. Cette Italienne fait partie de ceux que l'on nomme désormais "les Covid longs". Elle a contracté la maladie au printemps dernier, mais souffre aujourd'hui encore de symptômes persistants notamment une fatigue chronique.

Partout dans le monde, les témoignages similaires se multiplient. Mais le problème reste encore méconnu et les études scientifiques émergent à peine.

Certains malades, comme Morena, ont décidé de s'organiser. En mai dernier, elle crée un groupe sur un réseau social intitulé "Nous qui avons vaincu le Covid". Aujourd'hui, il compte plus de 10 000 membres. Chacun évoque ses difficultés au quotidien. Les symptômes sont variés : épuisement, fièvre, problèmes respiratoires ou pertes de mémoire

Se sentir "moins seule et moins folle"

"Il y a des jours où je me sens un peu mieux, mais je suis alors confrontée à un problème récurrent. Je ne suis capable de travailler que pendant une ou deux semaines au maximum. Ensuite, je dois arrêter", explique-t-elle.

Un groupe pour "se sentir moins seule et moins folle" dit-elle. Car quand Morena s'est tournée vers son médecin, il l'a orientée vers un psychiatre.

"En théorie, notre premier contact devrait être notre médecin, mais s'il ne sait rien de ce syndrome, il ne peut pas faire de diagnostic, alors vous commencez à penser que cela va passer, ou peut-être que vous êtes la seule dans ce cas, ou que vous êtes une hypocondriaque comme certains nous le disent", raconte-t-elle.

Les initiatives de patients se multiplient dans le monde. A noter celle initiée par Hannah Davis, une New-Yorkaise de 32 ans qui a lancé une étude sur les symptômes persistants du Covid-19, avec quatre autres chercheuses. Ces travaux sont devenus une des premières sources d'information sur ce sujet. Une communauté virtuelle s'est bâtie autour de cette étude, "Patient-led Research for Covid-19" (recherche sur le Covid-19 menée par des patients).

Face à la multiplication des cas, l'OMS a depuis appelé les gouvernements à reconnaître le phénomène.

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