Grèce : l'olive, victime de la crise sanitaire

En Grèce, la production d'huile d'olive subit elle aussi les dommages collatéraux de la crise sanitaire. Cette année, l'or vert devrait générer 650 millions d'euros de revenus dans le pays, un chiffre en baisse de 20 % par rapport à l'an dernier.
En cause, le manque de main d'oeuvre occasionné par la fermeture des frontières, et que les exploitations familiales n'ont pas pu compenser.
"Il n'y a pas de saisonniers pour récolter les olives", indique un producteur. "On ne peut pas toutes les cueillir. On est quatre frères et soeurs, et on va le faire nous-mêmes".
Les habitants du secteur sont souvent trop âgés pour se livrer à une tache aussi rude. Difficile, donc, de maintenir un niveau de production équivalent à celui des années précédentes. Et pour recueillir le fruit de son travail sur un millier d'oliviers, Nikos Argyrakis a dû faire appel à sa soeur et à sa mère.
"Les années passées, il y avait au moins 100 à 120 saisonniers étrangers qui venaient travailler dans notre village", explique ce producteur. "Cette année, ils ne sont pas plus de 15".
La Grèce est le quatrième producteur mondial d'huile d'olive derrière l'Espagne, l'Italie et la Tunisie, et exporte près de 60 % de sa production. Les deux confinements ont aussi privé le précieux or vert de ses circuits d'écoulement habituels, comme la restauration, et devra trouver de nouveaux débouchés.