Brexit : dans le cas d'un no-deal, Boris Johnson juge les règles de l'OMC "plus que satisfaisantes"

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Boris Johnson assure que le Royaume-Uni saura faire face aux difficultés dans l'éventualité d'un retour des quotas et des droits de douane, en cas de no-deal entre Londres et Bruxelles.

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Boris Johnson assure que le Royaume-Uni saura faire face aux difficultés dans l'éventualité d'un retour des quotas et des droits de douane le 1er janvier, en cas de no-deal entre Londres et Bruxelles.

Un accord post-Brexit peut-il encore arriver sous le sapin de Noël ? Il y a encore un peu d'espoir, même après des mois de négociations... Ces dernières butent toujours sur la question de l'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques : un dossier au poids économique relatif devenu un totem  politique.

Le négociateur britannique David Frost aurait fait une proposition qui pourrait débloquer les négociations. Selon des sources européennes citées par le Guardian, la demande britannique d'une réduction de 60% des revenus tirés des stocks pêchés par les Européens dans les eaux britanniques aurait été réduite à 35%. Les Européens demandaient justement aux Britanniques de revoir leur demande de réduction à la baisse. 

Les deux parties doivent aussi se mettre d'accord sur une période de transition régissant les conditions d'accès des Européens aux eaux britanniques, mais Européens et Britanniques sont en désaccord : les premiers demandent une période plus longue que les seconds.

La première ministre écossaise Nicola Sturgeon a déclaré qu'il serait "déraisonnable" d'ajouter aux récentes difficultés liées à la nouvelle souche de Covid-19 une sortie de l'UE sans accord commercial. "Il est maintenant impératif que le Premier ministre cherche un accord pour prolonger la période de transition", a-t-elle tweeté. Même son de cloche du côté du maire travailliste Sadiq Khan.

Il faut dire que le risque de sortir définitivement de l'UE sans accord et de voir le rétablissement au 1er janvier 2021 de quotas et de droits de douane n'est plus la seule préoccupation de Londres. A cela est venu s'ajouter le chaos lié à cette nouvelle variante de Covid-19 détectée sur le sol britannique que le gouvernement a jugé "plus transmissible". La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dimanche et a poussé de très nombreux pays européens à couper toutes liaisons aériennes avec le Royaume-Uni, pour certains de manière temporaires.

Boris Johnson ferme

Mais Boris Johnson veut rester ferme. Pas question de demander un délai pour étendre la période de transition au-delà du 31 décembre. Le Premier ministre britannique préfère prendre le risque de voir se produire un sortie sans accord : "Il est essentiel que tout le monde comprenne que le Royaume-Uni doit pouvoir contrôler ses propres lois et ce de manière complète, et que nous devons aussi pouvoir contrôler nos zones de pêche. Les règles de l'OMC seraient plus que satisfaisantes pour le Royaume-Uni".

"Cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas d'accord", a ajouté Boris Johnson, qui assure que le Royaume-Uni "saura faire face aux difficultés" en cas de no-deal entre Londres et Bruxelles.

En attendant, les négociateurs ont d'ores et déjà dépassé la date limite fixée par le Parlement européen, qui attendait un texte avant "dimanche minuit" pour avoir le temps de l'examiner et le ratifier à temps.

Un accord conclu in extremis pourrait encore être appliqué provisoirement le 1er janvier, avec une ratification a posteriori du Parlement européen. Mais il faudrait qu'un compromis soit trouvé avant Noël, sans quoi un "no deal", même temporaire, semble inévitable.

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