Quand Donald Trump entre dans l'Histoire...

Nancy Pelosi, la présidente de la chambre des représentants, montrant la seconde mise en accusation de Donald Trump, 13 janvier 2021
Nancy Pelosi, la présidente de la chambre des représentants, montrant la seconde mise en accusation de Donald Trump, 13 janvier 2021 Tous droits réservés Alex Brandon/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Par Sandrine Delormeeuronews avec AFP, APTN
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Donald Trump, le 45e président des États-Unis, est entré dans l'Histoire en écopant d'une seconde mise en accusation, mais le procès au Sénat n'aura pas lieu avant la cérémonie d'investiture de Joe Biden.

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Le moment est solennel, presque recueilli jusqu'au coup de marteau qui propulse Donald Trump dans les livres d'Histoire...

Il est désormais le seul président des états-unis à avoir écopé d'une seconde mise en accusation par le Congrès. Le milliardaire républicain de 74 ans, est accusé d'avoir encouragé l'assaut donné le 6 janvier par ses partisans contre le Capitole, attaque qui a fait cinq morts et ébranlé la démocratie américaine.

Et avec lui, entre aussi dans l'Histoire, son ennemie jurée, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis :

"Donald Trump est un danger évident et immédiat pour notre nation, et une fois de plus nous honorons ce serment de protéger et de défendre la Constitution des États-Unis".

Encore traumatisés par l'assaut de la semaine dernière, les élus de la chambre des représentants ont eu deux heures de débats animés avant le vote qui s'est soldé par 232 pour et 197 contre.

La démocrate afro-américaine Cori Bush a notamment appelé à démettre "un président suprémaciste blanc, qui a incité une insurrection de suprémacistes blancs".

Elle a provoqué des huées mais 10 élus républicains ont tout de même voté "oui" à la mise en accusation, comme John Katko, élu à New York :

"Le rôle du président dans cette insurrection est indéniable. Tant sur les réseaux sociaux avant le 6 janvier que dans son discours ce jour-là, il a délibérément promu des théories sans fondement, créant un environnement explosif de désinformation et de division".

Les autres sont restés fidèles à Donald Trump.

"Nous devrions nous concentrer sur ce qui rassemble la nation. Au lieu de cela, les démocrates vont mettre en accusation le président pour une seconde fois, une semaine avant qu'il ne quitte son poste. Mais pourquoi ? Pour des questions politiques et le fait qu'ils veulent... ils veulent effacer le président", a déploré Jim Jordan, élu de l'Ohio :

Prochaine étape pour Donald Trump, le procès pour destitution au Sénat. Il ne s'ouvrira pas avant la fin de son mandat le 20 janvier et soulève de nombreuses questions. Notamment l'inquiétude du président élu Joe Biden qui a appelé le Congrès à travailler sur les priorités de son programme.

"J'espère que le Sénat trouvera une façon de gérer leurs responsabilités constitutionnelles concernant le procès en destitution, tout en conduisant les affaires urgentes de la nation", a-t-il indiqué dans un communiqué, après la mise en accusation de Donald Trump.

Parmi les priorités citées par Joe Biden : la confirmation des membres de son cabinet, la relance de l'économie américaine, et la poursuite du plan de distribution de vaccins contre le Covid-19.

Aucune allusion à sa seconde mise en accusation

Peu après le vote de la chambre des représentants, dans une vidéo diffusée par la Maison Blanche, Donald Trump a appelé les Américains à "l'unité", sans mentionner une seule fois son second infamant renvoi en procès. Et il ne reconnaît toujours pas la moindre responsabilité dans les violences de la semaine dernière, il a assuré que leurs auteurs ne pouvaient pas être ses "véritables partisans" :

"Je condamne sans équivoque la violence que nous avons vue la semaine dernière. La violence et le vandalisme n'ont absolument pas leur place dans notre pays et n'ont pas leur place dans notre mouvement. Pour que l'Amérique redevienne grande, il a toujours fallu défendre l'État de droit, soutenir les hommes et les femmes chargés de faire respecter la loi et défendre les traditions et les valeurs les plus sacrées de notre nation".

En attendant la cérémonie d'investiture de Joe Biden, Washington, cœur de la démocratie américaine, semble en état de siège. 20 000 gardes nationaux armés sont déployés. Ils étaient au capitole pendant les débats, prêts à intervenir.

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