Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi dans les grandes villes du pays en soutien à l'opposant A. Navalny. Par endroits, des heurts ont éclaté avec la police, qui a arrêté au moins 2000 personnes.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi dans les grandes villes du pays en soutien à l'opposant A. Navalny. Par endroits, des heurts ont éclaté avec la police, qui a arrêté au moins 2000 personnes.
En Russie, la police a arrêté au moins 2000 personnes... des manifestants mobilisés en faveur de l'opposant Alexei Navalny. Le chiffre émane de l'ONG russe OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations.
Au total, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les grandes villes du pays. Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre, déployées en nombre, notamment à Moscou.
L'épouse d'Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, a été arrêtée à la manifestation moscovite, puis libérée quelques heures plus tard.
Son époux, lui, a été arrêté dimanche dernier à son retour en Russie, après une tentative d'empoisonnement en août.
Dès son interpellation, il a appelé les Russes à manifester ce week-end.
« Depuis longtemps Alexeï Navalny risque sa vie pour nous, commente Anna, une manifestante moscovite_. Aujourd'hui, il mérite qu'on se mobilise pour lui ! _Il est temps de dire ce qu'on pense de la justice dans ce pays. »
« Navalny a enquêté sur la tentative d'empoisonnement dont il a été victime, ajoute Tatiana, également dans le cortège moscovite_. _Il a montré que les auteurs sont des agents du FSB, les services secrets. Les autorités auraient dû poursuivre les auteurs de cette tentative d'empoisonnement. Mais, non, c'est la victime, Navalny, qui est poursuivie. C'est le summum du cynisme ! »
Les législatives en vue
Cette contestation survient à quelques mois des législatives, prévues à l'automne. Les électeurs pourraient exprimer dans les urnes leur défiance vis-à-vis du parti majoritaire, Russie Unie, au pouvoir depuis près de 20 ans.
Mais les opposants politiques craignent que le Kremlin fasse tout pour verrouiller le scrutin.