Incendie meurtrier dans un camp de réfugiés rohingyas au Bangladesh

Incendie meurtrier dans un camp de réfugiés rohingyas au Bangladesh
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Par euronews avec AFP,AP
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Au Bangladesh, un nouvel incendie s'est déclaré dans un camp de réfugiés de Rohingyas, une enquête doit être ouverte, le feu a été meurtrier et 50 000 réfugiés sont sans-abris.

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C'est le troisième incendie à se déclarer en 4 jours dans les camps de Rohingyas du Bangladesh. L'origine de ces sinistres est inconnue, mais cette fois-ci près de 10 000 abris ont pris feu. Au moins 15 personnes sont mortes et 50 000 ont été contraintes de quitter les lieux.

L'incendie du camp de Balukhali, dans le district de Cox's Bazar, a éclaté en fin d'après-midi et s'est rapidement propagé à 3 autres camps de plusieurs milliers d'hectares.

Des unités de pompiers bangladais luttaient pour contrôler le brasier, elles ont fini par maîtriser le sinistre vers minuit.

Mohammad Abdullah, responsable des pompiers, expliquait la difficulté de leur tâche : 

"Depuis que nous sommes arrivés ici, nous essayons d'éteindre le feu. Nous luttons contre les explosions des réchauds à gaz. Nous essayons de surmonter ce problème pour combattre l'incendie."

L'un des représentants des Rohingyas a demandé "une enquête immédiate", affirmant que la nature des incendies suscitent de profondes inquiétudes. "De nombreux enfants sont portés disparus, et certains n'ont pas pu fuir à cause de fils barbelés qui clôturent les camps" a-t-il expliqué.

Outre deux plus petits incendies la semaine dernière, deux grands incendies s'étaient déjà déclarés dans ces camps en janvier, laissant des milliers de Rohingyas sans abri et quatre écoles érigées par l'Unicef détruites.

Près d'un million de Rohingyas vivent dans 34 camps dans le sud-est du Bangladesh depuis qu'ils ont fui la répression militaire dans leur pays, la Birmanie, en 2017.

Une répression qualifiée par l'ONU de génocidaire, une accusation que rejette la Birmanie. 

Le Bangladesh est impatient de commencer à renvoyer les Rohingyas chez eux. Mais plusieurs tentatives de rapatriement dans le cadre d'un accord conjoint ont échoué car les Rohingyas ont refusé de partir, craignant davantage de violence dans un pays qui leur refuse des droits fondamentaux, notamment la citoyenneté.

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