Football : la fédération italienne dégaine une règle "anti-Super League"

Cristiano Ronaldo et Nikola Milenković, lors de la rencontre de Serie A entre la Juventus et la Fiorentina, le 25 avril 2021 à Florence
Cristiano Ronaldo et Nikola Milenković, lors de la rencontre de Serie A entre la Juventus et la Fiorentina, le 25 avril 2021 à Florence Tous droits réservés Massimo Paolone/LaPresse
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Par Vincent Coste avec AFP
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En riposte au tsunami provoqué par ce projet, duquel était partie prenante trois équipes italiennes, les instances du football transalpin préviennent : pas de Serie A pour les clubs qui rejoindraient une compétition privée.

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Depuis le fiasco de la Super League, une question était pratiquement sur toutes les lèvres : y aura-t-il des conséquences pour les clubs sécessionnistes ? Une première réponse est venue d'Italie ce lundi, où la Fédération de football (FIGC) a adopté une nouvelle règle qui interdira aux équipes qui s'engageraient dans une compétition privée de participer au championnat national, la Serie A.

Un club qui adhérerait à "des compétitions non reconnues par la Fédération, l'UEFA et la FIFA" perdrait d'office son affiliation au championnat, a indiqué le président de la Fédération Gabriele Gravina à l'issue d'un conseil fédéral.

En Italie, le championnat de première division est coorganisé par la FIGC et par la Ligue Nationale Professionnelle Serie A.

Trois clubs italiens faisaient partie des 12 club européens ayant annoncé le projet de Super League, une compétition quasi fermée visant à supplanter la Ligue des champions.

L'Inter Milan a annoncé mercredi dernier son retrait après le départ des six clubs anglais, mais la Juventus et l'AC Milan ont été moins clairs, prenant acte de l'échec de la formule sans préciser s'ils renonçaient au projet.

"Il est évident que si, au 21 juin, date de clôture des demandes d'inscription, certains voulaient participer à des compétitions de nature privée, ils ne prendraient pas part à notre championnat", a souligné Gabriele Gravina, cité dans un communiqué publié sur le site de la fédération italienne de football.

"Pour le moment, nous n'avons pas d'information sur qui est resté et qui est sorti de la Super League", a-t-il précisé.

Cette nouvelle règle sera insérée dans les licences des clubs et dans les textes réglementaires de la Fédération.

Ce nouveau point de règlement, voulu comme un garde-fou une semaine après l'annonce de cette Super League qui a fait trembler la planète foot, a été adopté à l'unanimité, y compris par l'administrateur délégué de l'Inter, Giuseppe Marotta, qui siège au conseil fédéral en tant que représentant de la Ligue, selon la Gazzetta dello sport.

Tout en actant l'impossibilité du projet après le départ des équipes anglaises, les trois clubs italiens ont continué depuis de défendre l'idée d'une réforme.

La Juventus, dont le président Andrea Agnelli est l'un des principaux instigateurs de la Super Ligue avec son homologue du Real Madrid, Florentino Perez, avait indiqué la semaine dernière rester "convaincue du bien-fondé des hypothèses sportives, commerciales et juridiques" du projet et "engagée dans la recherche de la construction de valeur à long terme pour le club et pour le mouvement footballistique dans son ensemble".

Milan, contrôlé depuis 2018 par le fonds d'investissement américain Elliott, a aussi jugé qu'une "évolution est nécessaire pour progresser" et a prôné "un modèle durable pour le monde du football".

Les trois "frondeurs" italiens sont dans le collimateur d'une majorité de la Serie A : onze clubs ont écrit ce week-end à la Ligue italienne afin de réclamer une assemblée en urgence pour "analyser les actes graves des clubs (impliqués dans la Super League, ndlr) et de leurs dirigeants et les conséquences en découlant", selon le quotidien la Repubblica.

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