Des responsables politiques du territoire français d'Outre-mer se sont réunis à Paris pour fixer le cadre de cette troisième consultation publique prévue par les accords de Nouméa.
On connait désormais la date du troisième référendum d'indépendance en Nouvelle-Calédonie.
Les deux camps réunis à Paris
Des responsables politiques du territoire français d'Outre-mer se sont réunis à Paris pour fixer le cadre de cette troisième consultation publique prévue par les accords de Nouméa. Après d'âpres discussions entre le camp pro-français et les indépendantistes, une date a été trouvée : ce sera le 12 décembre.
"Je tiens à préciser que cette date ne fait pas l'objet d'un consensus, il ne faut pas dire des choses qui seraient inexactes, et l'Union calédonienne, présente à Paris, a signifié que cette date n'était pas consensuelle, a précisé le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. Néanmoins il y a une convergence des parties prenantes pour que la fin de cet accord de Nouméa soit sécurisé et il apparaît que le faire le plus rapidement possible est une des manières, pas la seule, mais une des manières de la sécuriser."
Il y 23 ans, les Accords de Nouméa
Signés en 1998 après des années de violences entre Kanaks et Caldoches, les deux communautés rivales de Nouvelle-Calédonie, les accords de Nouméa prévoyaient la tenue de trois référendums d'auto-détermination en cas de vote négatif pour les deux premiers.
En 2018, 57 % des votants avaient dit non à l'indépendance, mais ils n'avaient été plus que 53% lors du second referendum en 2020. La poussée indépendantiste pourrait encore se confirmer lors du troisième et dernier référendum à la fin de l'année.
Une période de transition, quoiqu'il arrive
Si le oui l'emporte, s'ouvrira jusqu'en juin 2023 une période de transition qui visera à clarifier le lien entre la République française et le nouvel État indépendant. Et même si le non l'emporte une troisième fois, l'accord de Nouméa sera caduc et il faudra donc redéfinir le contour des institutions et le lien du territoire du Pacifique avec la France.
Française depuis 1853, la Nouvelle-Calédonie bénéficie aujourd'hui d'une large autonomie, mais des compétences clés comme la défense, la sécurité, la justice et la monnaie demeurent entre les mains de Paris. Pour le camp loyaliste, une indépendance aurait de graves conséquences économiques pour le territoire.