Le face-à-face Joe Biden-Vladimir Poutine à Genève

Archives d'une rencontre entre les deux hommes à Moscou, 10 mars 2011
Archives d'une rencontre entre les deux hommes à Moscou, 10 mars 2011 Tous droits réservés Alexander Zemlianichenko/Copyright 2011 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews
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La rencontre tant attendue entre les États-Unis et la Russie est prévue cet après-midi, sous bonne garde, au cœur de Genève. Joe Biden et Vladimir Poutine ont de nombreux sujets de discordes à évoquer. Un nouveau départ diplomatique est-il possible ?

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C'est dans une bâtisse du 18e siècle, la Villa La Grange, posée dans un parc au cœur de Genève avec une vue imprenable sur le Lac Léman, qu'a lieu cet après-midi le face-à-face Joe Biden-Vladimir Poutine. Les entretiens devraient durer environ cinq heures, sans pause repas ni conférence de presse conjointe.

Les relations diplomatiques sont tendues entre les États-Unis et la Russie, au plus bas depuis des décennies, et c'est bien le seul point de convergence entre la Maison Blanche et le Kremlin.

Depuis la semaine dernière, Joe Biden a voulu montrer qu'il n'est pas Donald Trump et s'assurer le soutien de ses alliés lors du sommet du G7, de l'OTAN, puis avec l'Union européenne, sans oublier les entretiens avec le président suisse Guy Parmelin qui l'a accueilli à l'aéroport de Genève.

Le président américain veut rappeler les lignes rouges des États-Unis à son homologue russe. Il a dressé une liste de sujets à aborder : cyberattaques, désinformation en ligne, Ukraine, Bélarus, les droits de l'homme et notamment le sort d'Alexeï Navalny.

Au-delà de la tentative d'ingérence dans l'élection de 2016 au profit de Donald Trump, des cyberattaques massives ont récemment agacé Washington. SolarWinds, Colonial Pipeline, JBS : autant d'opérations imputées à Moscou, ou à des groupes de hackers basés en Russie.

La Russie, qui a toujours démenti, accuse Washington de s'immiscer dans ses affaires en soutenant l'opposition ou en finançant organisations et médias critiques du Kremlin.

"Nous avons été accusés de toutes sortes de choses" mais "pas une seule fois, ils n'ont pris la peine de produire la moindre preuve", a lancé le président russe cette semaine.

La ville de Genève est sous haute sécurité, mais un tout petit groupe de manifestants a voulu apporter son soutien à l'opposant Alexeï Navalny, aujourd'hui emprisonné après voir failli mourir d'un empoisonnement qu'il accuse le Kremlin d'avoir fomenté.

Nombre d'entre eux arboraient des t-shirts frappés de "Free Navalny" et scandaient : "Une Russie sans Poutine".

Mardi, depuis Bruxelles, Joe Biden a lancé un avertissement très clair au sujet du célèbre opposant.

La mort de Navalny "serait une tragédie", a-t-il lancé. "Cela ne ferait que détériorer les relations avec le reste du monde. Et avec moi."

La Maison Blanche répète qu'il ne faut pas attendre de percée spectaculaire de cette rencontre au sommet avec la Russie. De son côté, Vladimir Poutine a déjà déclaré, dans une interview à une chaîne américaine, qu'il espérait que le président démocrate se montrerait moins impulsif que son prédécesseur républicain. Il a aussi souligné qu'il existe des domaines d'intérêt mutuel entre les deux pays. Mais il a également saisi l'occasion pour souligner combien Donald Trump était, selon lui, un homme "talentueux".

Cet après-midi, les deux parties tenteront de ne pas perdre la face.

Si tout se passe bien, le sommet de Genève pourrait être considéré comme un nouveau départ dans les relations diplomatiques entre les deux superpuissances.

Sources additionnelles • AP, AFP

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