Le chef de la diplomatie cubaine a répondu aux nouvelles mesures prises par Washington suite à la répression des récentes manifestations anti-régime sur l'île
Des sanctions "infondées et calomnieuses", voici la réponse de Cuba aux États-Unis après que Washington a imposé, jeudi 22 juillet, des sanctions financières au ministre cubain de la défense et à une unité spéciale du ministère de l'intérieur, pour la répression des manifestations sur l'île.
Le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez a exhorté l'administration américaine à d'abord balayer devant sa porte renvoyant les Etats-Unis à la répression policière et la violence sur leur propre territoire. "Le gouvernement américain n'a aucune autorité juridique, politique ou morale pour sanctionner des personnes dans le monde alors qu'il est connu pour avoir un comportement répressif hautement répréhensible", a t-il déclaré.
Les Etats-Unis "devraient s'appliquer à eux-mêmes la loi globale Magnitski", a lancé le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, sur Twitter - loi qui permet depuis 2012 aux États-Unis de sanctionner des citoyens étrangers soupçonnés de graves violations des droits humains - "pour les actes de répression quotidienne et les violences policières qui ont coûté 1 201 vies en 2020" sur leur sol.
Les nouvelles sanctions américaines ne sont qu'un début a prévenu le président Joe Biden. "Les États-Unis vont continuer à sanctionner les responsables de l'oppression contre le peuple cubain" a-t-il déclaré dans un communiqué condamnant "sans ambiguïtés les arrestations massives et les simulacres de procès" visant "ceux qui osent parler".
Des manifestations inédites ont eu lieu les 11 et 12 juillet sur l'île communiste pour dénoncer le régime et les pénuries.
À l'issue de ces rassemblements, qui ont fait un mort et des dizaines de blessés, une centaine de personnes ont été arrêtées, selon diverses organisations de l'opposition.