Après les attentats perpétrés par le groupe État islamique à Kaboul, le président américain promet de faire payer les responsables, il compte lancer des représailles. 13 soldats américains et 60 Afghans ont été tués.
Le président des États-Unis a promis de "pourchasser" et de "faire payer" les auteurs des attentats de Kaboul. Jeudi après-midi, deux kamikazes et des hommes armés ont attaqué les abords de l'aéroport international afghan, transformant le désespoir en des scènes d'horreur, quelques jours avant la fin des évacuations... Le groupe État islamique a revendiqué les faits.
"Nous ne serons pas dissuadés par les terroristes. Nous ne les laisserons pas arrêter notre mission. Nous continuerons l'évacuation", a-t-il conclu.
Il resterait encore un millier d'Américains à évacuer d'Afghanistan.
Joe Biden a qualifié les soldats américains tombés à Kaboul de "héros". Il a aussi expliqué ne pas avoir de preuve de "collusion" entre les talibans et le groupe État islamique.
Au moins 60 Afghans et 13 soldats américains ont été tués ce jeudi. Et plus de 150 personnes ont été blessées.
Malgré tout, devant l'aéroport de Kaboul, les foules continuent de se masser. Beaucoup espèrent encore quitter le pays avant le 31 août.
Après les explosions, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des dizaines de victimes, mortes ou blessées, étendues dans les eaux saumâtres d'un canal d'égout, entourées de secouristes débordés et démunis.
Le nouveau régime taliban, via son porte-parole Zabihullah Mujahid, a "fermement condamné" ces "attentats à la bombe", tout en soulignant qu'ils étaient survenus dans une zone placée sous la responsabilité de l'armée américaine.
Depuis la reprise soudaine de Kaboul et du pouvoir par les talibans, le vaste aéroport de Kaboul est le dernier endroit du pays où sont rassemblés les forces occidentales, menées par l'armée américaine.
L'Otan et l'Union européenne ont appelé à poursuivre les évacuations depuis Kaboul malgré tout.
La chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé un attentat "absolument ignoble". L'Allemagne a annoncé avoir mis fin à ses vols d'évacuation, comme les Pays-Bas et le Canada.
D'autres pays comme le Royaume-Uni et la France ont indiqué poursuivre leurs évacuations. Après les explosions, Paris a annoncé le rapatriement en France pour raisons de sécurité de son ambassadeur en Afghanistan David Martinon, qui se trouvait jusqu'alors à l'aéroport de Kaboul.
Selon des sources militaires, l'une des explosions s'est produite à proximité d'Abbey Gate, l'un des trois points d'accès à l'aéroport. Les occidentaux avaient émis une alerte attentat la nuit dernière concernant tous les points d'accès de l'aéroport.
Trois explosions
Une troisième puissante explosion a été entendue à Kaboul vers minuit, ce qui a fait craindre un nouvel attentat. Mais le régime taliban a indiqué peu après qu'elle n'était pas due à une attaque, mais à des destructions d'équipements par l'armée américaine à l'aéroport. L'armée américaine n'a pas confirmé dans l'immédiat.