Mélancolique, bagarreur, cascadeur, "Bébel" en 10 films

Jean-Paul Belmondo dans "Peur sur la ville" en 1975
Jean-Paul Belmondo dans "Peur sur la ville" en 1975 Tous droits réservés -/AFP
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Par Maxime Bayce
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De ses début avec Jean-Luc Godard au Belmondo testostéroné des années 80, on vous retrace la carrière de l'acteur en dix films clés.

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Acteur ultra-prolifique, Jean-Paul Belmondo a joué dans près de 80 films. De A bout de souffle en 1960 à Itinéraire d'un enfant gâté à la fin des années 80, "Bébel" est parvenu à naviguer entre cinéma d'auteur et films d'aventures, performances intimes et d'autres beaucoup plus "musclées".

Retour (chronologique et subjectif) sur dix longs-métrages qui ont marqué sa filmographie et forgé sa légende.

A bout de souffle (Jean-Luc Godard, 1960)

Une année après le court-métrage Charlotte et son Jules, le réalisateur franco-suisse travaille à nouveau avec l'acteur de 27 ans. A l'époque, Jean-Paul Belmondo est surtout connu pour des rôles au théâtre et dans deux films de Marc Allégret ; sa collaboration avec Godard va tout changer.

Leon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville, 1961)

Adaptation du roman de Béatrice Beck publié en 1952, le film évoque la relation entre la veuve d'un juif communiste et un prêtre joué par Belmondo. Leurs liens, d'abord purement théologiques, vont bientôt se compliquer.

Melville et Belmondo collaboreront lors de deux films supplémentaires, en 1962, pour Le Doulos, long-métrage policier avec Serge Reggiani et en 1963 pour l'Aîné des Ferchaux.

Un singe en hiver (Henri Verneuil, 1962)

Performance d'anthologie de Jean-Paul Belmondo et Jean Gabin. Malgré leurs trente années d'écart, le duo fonctionne à merveille. Ils incarnent ici deux hommes à la dérive qui se croisent pour quelques jours en Normandie. Une rencontre très, très alcoolisée.

L'homme de Rio (Philippe de Broca, 1964)

En 1964, Jean-Paul Belmondo retrouve pour la deuxième fois Philippe de Broca avec qui il avait déjà tourné Cartouche deux ans plus tôt.

Avec cette histoire de militaire en permission parti à la recherche de sa fiancée jusqu'en Amérique du sud, De Broca met la première pierre à ce que sera la marque "Bébel" ; une énergie débordante, de la bagarre et des cascades (évidemment toujours réalisées par l'acteur lui-même).

Pierrot le fou (1965, Jean-Luc Godard)

Après A bout de souffle et Une femme est une femme, le tandem Belmondo-Godard est à nouveau réuni pour ce qui sera l'un des films les plus marquants de la nouvelle vague. L'acteur y joue Ferdinand Griffon dit "Pierrot", jeune homme désabusé à la suite de son licenciement et qui va décider de prendre la tangente avec Marianne (Anna Karina). Une échappée vers le sud et la liberté.

Borsalino (Jacques Deray, 1970)

Le film réunit pour la première fois les deux enfants terribles du cinéma français de l'époque : Belmondo-Delon. Ils campent deux voyous dans le Marseille interlope des années 30. C'est Alain Delon, producteur du film, qui a émis l'idée de travailler avec son "rival". Une excellente idée tant au niveau artistique que marketing puisque le film totalisera 4,7 millions de spectateurs et restera dans les mémoires pour la rencontre musclée entre les deux personnages.

Le Magnifique (Philippe de Broca, 1973)

Nouvelle collaboration avec De Broca sur ce long-métrage taillé au millimètre pour l'acteur. Il joue ici deux personnages : d'un côté, François Merlin, auteur de romans d'espionnage, coincé dans son appartement, et son double littéraire, l'intrépide Bob Saint-Clar, meilleur agent secret du monde, tout simplement.

Peur sur la ville (Henri Verneuil, 1975)

"Le commissaire Letellier (Jean-Paul Belmondo) est chargé d'enquêter sur un tueur en série qui sévit à Paris. Flic à l'ancienne, relégué de l'antigang à la criminelle suite à un casse qui a mal tourné, Letellier va tout faire pour attraper l'assassin".

Dans Peur sur la ville, Belmondo investit un registre plus sombre de policier seul face à un dangereux psychopathe. Mais "Bébel" restant toujours "Bébel", il nous gratifie tout de même ici de quelques unes de ses cascades les plus marquantes.

Le marginal (Jacques Deray, 1983)

Belmondo est à nouveau un flic plutôt solitaire mais cette fois aux méthodes très expéditives. Avec Le Marginal, Bébel nous régale de coups de poing qui fleurent bon les années 80. Et pour ne rien gâcher, les dialogues sont signés Michel Audiard et la musique Enio Morricone.

Itinéraire d'un enfant gâté (Claude Lelouch, 1988)

Après une décennie de bagarres et de cascades, Belmondo prend un tournant plus mélancolique. Il campe Sam Lion, un ancien patron qui tourne en rond et décide de mettre les voiles direction l'Afrique.

Le rôle lui vaudra, à 55 ans, la reconnaissance de ses paires et son premier César du meilleur acteur, récompense qu'il a refusée.

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