Explosion à Beyrouth : l'enquête encore suspendue

Explosion au port de Beyrouth an août 2020
Explosion au port de Beyrouth an août 2020 Tous droits réservés Bilal Hussein/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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Des centaines de Libanais, dont des proches des victimes de l'explosion gigantesque au port de Beyrouth, ont manifesté mercredi devant le Palais de justice pour dénoncer les pressions politiques exercées sur l'enquête, suspendue une nouvelle fois.

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Ils veulent connaître la vérité. A Beyrouth, des centaines de Libanais se sont massés mercredi devant le palais de justice. Ils dénoncent des pressions politiques exercées contre le juge en charge de l’enquête sur l'explosion dans le port de la capitale. Des proches des victimes en colère après une nouvelle suspension des investigations. Un ex-ministre soupçonné d'être impliqué réclame le dessaisissement du magistrat.

"J'ai perdu ma petite-fille dans l'explosion. Ils l'ont tuée dans sa propre maison, elle a été tuée alors qu'elle était en sécurité dans sa maison, par les mêmes criminels qui essaient maintenant de suspendre l'enquête" raconte Michel Awad, grand-père d'une petite-fille de 3 ans tuée dans l'explosion.

"Nous sommes ici pour leur dire qu'il n'y a pas d'immunité ou de protection religieuse ou sectaire ou quoi que ce soit de plus important que la justice pour nos enfants. Ils devraient laisser le juge faire son travail. C'est la première fois au Liban qu'un juge est du côté du peuple. Laissez-nous enfin être en paix après avoir enterré nos enfants en sachant qui ou quoi les a tués" souligne Salwa Kheir, mère de Mithal Hawa, pompier tué dans l'explosion de Beyrouth.

De l'aveu même des autorités, le stockage sans mesures de précaution pendant 7 ans d'énormes quantités de nitrate d'ammonium a causé l'explosion. Le 4 août 2020, 214 personnes étaient tuées, plus de 6 500 blessés et des quartiers entiers de la capitale dévastés.

Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités libanaises ont rejeté toute enquête internationale. Le précédent juge avait été écarté après l'inculpation de hauts responsables.

Depuis qu'il a hérité de l'affaire, M. Bitar a convoqué un ex-Premier ministre et quatre ex-ministres dont trois députés, mais le Parlement a refusé de lever leur immunité.

Il risque aujourd'hui de connaître le même sort que son prédécesseur. Depuis quelques semaines, il est au cœur d'une campagne de dénigrement et a été menacé par un haut responsable du mouvement chiite Hezbollah, selon des médias locaux.

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