La Commission européenne a présenté ses propositions pour améliorer les échanges d’information entre les différents services de police.
La pandémie a révélé les lacunes de la coopération policière au sein de l'UE. La Commission européenne a donc proposé mercredi un ensemble de mesures pour renforcer l'échange d'information entre les différents services de police. Pour l'institution il faut agir en ce sens car les activités criminelles transfrontalières progressent.
"Elles (ces propositions) sont nécessaires car la criminalité ne connait pas de frontière. Ensuite cela est important pour l'espace Schengen car plus nous aurons de coopération policière le long des frontières moins il y aura de fermeture des frontières Schengen", précise le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas.
Selon Europol, l'agence européenne de coopération policière, 65% des réseaux criminels dans l'Union européenne sont constitués de plusieurs nationalités. De plus, 80% des organisations criminelles sont impliquées dans des activités transfrontalières principalement dans des trafics de drogue ou d'êtres humains.
L’eurodéputé Juan Fernando López Aguilar (S&D) lance aussi le signal d’alarme. "Les abus sexuels sur les enfants se sont multipliés au cours de la pandémie, le grooming (un adulte qui se fait passer pour un enfant) et les incitations se sont multipliés pendant la pandémie, la fraude sur le net a progressé au cours de la pandémie", insiste-t-il. Pour le parlementaire espagnol il est important de fournir les outils adéquats aux services de police pour lutter contre ces crimes.
L'échange d'information est cœur de ce code de coopération policière avec, entre autre, la mise en place d'une forme de point central connecté aux bases de données nationales pour limiter les coopérations uniquement bilatérales. La Commission précise que ce dispositif ne servira qu'à la transmission d'information et que les Etats membres garderont le contrôle sur leurs données.