Les Serbes approuvent une réforme visant à renforcer l'indépendance judiciaire

Les Serbes approuvent une réforme visant à renforcer l'indépendance judiciaire
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Par Euronews  avec AFP

Selon le gouvernement populiste, cette réforme est nécessaire pour que la Serbie progresse dans sa tentative d'adhésion à l'Union européenne.

La réforme était attendue depuis des années. Lors d'un référendum ce dimanche 17 janvier, les Serbes ont approuvé un amendement constitutionnel visant à renforcer l'indépendance du pouvoir judiciaire, avec environ 60,5% des voix pour, et 39,5% contre.

La Serbie a envoyé une image très positive au monde
Aleksandar Vučić
Président de la république de Serbie

Le scrutin s'est concentré sur les changements dans l'élection des juges et des procureurs - qui ne seront plus élus par l'Assemblée nationale - dans un pays où la justice est largement considéré comme corrompue, et politiquement contrôlée.

Selon le Président de la République Aleksandar Vučić, avec ce résultat, "la Serbie a envoyé une image très positive au monde. Je pense qu'à l'avenir, nous parviendrons à faire progresser la démocratisation de notre pays, avec un pouvoir judiciaire indépendant. Je pense que nous avons fait une bonne chose pour notre pays".

Selon le gouvernement populiste, cette réforme est nécessaire pour que le pays des Balkans progresse dans sa tentative d'adhésion à l'Union européenne.

L'institution ainsi que les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux ont salué conjointement ce "pas en avant vers l'alignement de la Serbie sur les normes européennes".

Environ 6,5 millions de citoyens serbes avaient le droit de voter lors du référendum. Environ 30% des électeurs ont voté dimanche. Afin de faciliter son adoption, l’Assemblée nationale serbe a adopté une loi le 25 novembre dernier qui supprime le seuil minimum requis de 50 % de participants pour considérer le référendum valide.

L'opposition, qui accuse le président d'agir de manière autoritaire, avait exhorté la population à voter contre les amendements, estimant que ce dossier ne devrait pas être tranché moins de trois mois avant les prochaines élections législatives, prévues en avril prochain.

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