Présidentielle française : Eric Zemmour, la France avant tout

Il défend sans relâche la souveraineté et l'identité française. Pas étonnant qu' Eric Zemmour, candidat d'extrême-droite à l'élection présidentielle en France, ait choisi ce week-end le Mont-Saint-Michel, un haut lieu de la mémoire nationale, pour réunir ses partisans. Quelques centaines, dont beaucoup arboraient le drapeau bleu blanc rouge.
Un habitué des controverses
Eric Zemmour, un ex-journaliste, essayiste, novice en politique, promeut la "Reconquête", comme le nom de son parti. Il défend "l'indépendance à tout prix" face aux menaces extérieures en tête desquelles figure, selon lui, l'immigration. Le spectre d'un "grand remplacement", une théorie du complot d'extrême-droite, est au cœur de sa campagne.
Habitué des controverses, Eric Zemmour a fait l'objet de plusieurs poursuites judiciaires. Il a été condamné en 2011 pour "provocation à la haine" et "injures raciales" puis en janvier dernier pour des propos tenus en 2020 sur les mineurs migrants isolés qu'il avait qualifiés de "voleurs", "assassins", "violeurs". Il a fait appel de sa condamnation.
La "vocation de rester libres"
Sur la scène internationale, le polémiste défend une Europe des Nations et une sortie de la France du commandement militaire intégré de l'OTAN.
"Nous avons vocation à rester libres. Notre vocation, c’est de ne jamais être l’instrument d’un impérialisme, et ce mot d’ordre sera respecté à la lettre. Nous ne serons les obligés de personne, ni des Américains, ni de l’Otan, ni des Russes, ni des Chinois, ni de l’Europe, ni même de l’ONU", a-t-il déclaré samedi devant ses partisans.
Au coude-à-coude avec ses rivaux à droite
Pour l'heure, les sondages donnent Eric Zemmour loin derrière Emmanuel Macron. Mais il est au coude-à-coude pour la deuxième place avec ses deux rivaux à droite que sont Valérie Pecresse et Marine Le Pen. La leader du Rassemblement National, qui représente également extrême droite, a d'ailleurs vu certains de ses cadres rejoindre le parti "Reconquête".
Toujours en quête de parrainages
Eric Zemmour n'est toutefois pas encore certain de pouvoir participer au scrutin présidentiel, car il est loin d'avoir les 500 parrainages nécessaires.
Au dernier pointage du Conseil constitutionnel jeudi dernier, six candidats, déclarés ou non, ont déjà obtenu les 500 parrainages: Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel et Jean Lassalle.
Yannick Jadot (490 parrainages) y est presque, ce qui n'est pas encore le cas pour Jean-Luc Mélenchon (370), Marine Le Pen (366), Éric Zemmour (291), Philippe Poutou (199), Christiane Taubira (86) ou encore Hélène Thouy (74).
Avec AFP