Neuvième jour de guerre en Ukraine : suivez les informations en direct
Combats, développements diplomatiques, pourparlers, sanctions : suivez notre direct ci-dessous pour avoir les dernières informations relatives à l'invasion russe de l'Ukraine.
- La capitale Kyiv reste sous contrôle ukrainien, tout comme Kharkiv (est) et ce malgré d'intenses bombardements russes. Les troupes russes ont pris Kherson (dans le sud) et ont encerclé plusieurs centres urbains de la région.
- Les forces russes mènent aussi une offensive à travers les territoires séparatistes prorusse de Donetsk et Lougansk, mais il n'était pas clair dans l'immédiat jusqu'à quel point exactement elles avaient avancé.
- Les combats se poursuivaient à Tcherniguiv, au nord de Kiev, où l'Ukraine a accusé Moscou d'avoir bombardé jeudi une zone résidentielle et des écoles, faisant 47 morts, selon un dernier bilan.
- Les affrontements sont toujours en cours dans le port stratégique de Marioupol (sud-est), qui est toujours sous contrôle ukrainien, alors que Mykolaïv (située à l'ouest de Kherson) est encerclé. Le maire de la ville portuaire a accusé les forces russes de vouloir instaurer "un blocus", et la situation humanitaire est "terrible" après 40 heures de bombardements ininterrompus, y compris sur des écoles et des hôpitaux, a déclaré à la BBC le maire-adjoint de la ville, Sergueï Orlov.
- La ville stratégique d'Odessa, située sur la mer Noire, reste sous contrôle ukrainien et est pour le moment épargnée par les combats.
- La Russie a affirmé mercredi que 498 de ses militaires avaient été tués en Ukraine, selon le premier bilan annoncé de ses pertes dans cette guerre.
L'Ukraine et des observateurs occidentaux affirment de leur côté que ce bilan est largement sous-évalué. Kyiv affirme que plus de 9 000 soldats russes ont été tués.
Mercredi, l'ONU a affirmé avoir comptabilisé la mort de 230 civils en Ukraine, dont 15 enfants, prévenant que ce bilan était susceptible d'être beaucoup plus élevé. - Les conséquences en chaîne de ce conflit continuent de s'aggraver. Plus de 1,2 million de réfugiés ont déjà fui l'Ukraine depuis l'invasion du pays le 24 février, dont environ la moitié ont été accueillis en Pologne (décompte du HCR).
Les pays du G7 ont annoncé leur intention d'imposer de "nouvelles sanctions sévères" contre Moscou pour son invasion de l'Ukraine, et se sont engagés à contrer la "campagne de désinformation" de la Russie.
Washington a débloqué à l'automne 60 millions de dollars d'assistance militaire à l'Ukraine, puis 200 millions de plus en décembre, pour des armes et munitions qui ont pour l'essentiel été toutes remises aux forces ukrainiennes, a dit cette responsable à des journalistes.
Estimant que Moscou semblait vouloir "criminaliser le journalisme indépendant", le directeur général Tim Davie a souligné dans un communiqué que "cela ne laisse d'autre choix que de suspendre temporairement le travail de tous les journalistes de BBC News" sur le territoire russe. Il précisé que la BBC continuerait à informer en russe depuis l'extérieur de la Russie.
La plus grande centrale nucléaire ukrainienne, avec ses six réacteurs, a été visée par des bombardements russes cette nuit. Le feu a pris dans un bâtiment et un laboratoire, il est maintenant éteint, d'après les autorités. Par chance, les réacteurs n'ont pas été touchés.
La Président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce la "terreur nucléaire" instaurée par Moscou. "Maintenant, l'Europe doit se réveiller. La plus grande centrale nucléaire européenne est en feu. En ce moment-même. Les tanks russes ciblent des unités nucléaires. Et ils ont des viseurs thermiques, donc ils savent sur quoi ils tirent, ils l'ont préparé."
Les villes ciblées
Dans de nombreuses villes du pays, les sirènes ont encore retenti dans la nuit, pour prévenir la population des raids aériens.
Les chars et les véhicules militaires russes poursuivent leur avancée vers la capitale ukrainienne ; ils sont à quelques dizaines de kilomètres de Kyiv.
Beaucoup de villes sont encerclées par les forces russes et plusieurs responsables occidentaux craignent des sièges de longue durée, avec des conséquences dramatiques pour les habitants. Hier, le Ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, disait "craindre une logique de siège", à laquelle "les Russes sont habitués." Le chef de la diplomatie a rappelé les cas d'Alep, en Syrie, et de Grozny, en Tchétchénie.
Jeudi, 33 civils ont été tués dans des bombardements à Chernihiv, au Nord-Est de Kyiv. Selon le gouverneur local, les avions ont visé des habitations, deux écoles et un réservoir d'essence.
A Kyiv, les pompiers sont aussi très mobilisés... ils luttent contre de nombreux incendies, des bâtiments, des entrepôts.
Crise humanitaire
Lors de leurs pourparlers hier, les gouvernements russes et ukrainiens sont convenus de l'organisation de couloirs humanitaires pour permettre aux civils de fuir les zones de combat.
Dans les villes passées sous contrôle russe, comme Kherson, au Sud du pays sur la mer Noire, les problèmes de ravitaillement commencent et les queues s'allongent pour pouvoir acheter du pain.
L'OTAN en alerte
Les pays de l'OTAN renforcent leur présence dans les pays limitrophes à l'Ukraine : les troupes américaines arrivent en Pologne, les premiers militaires français sont arrivés en Roumanie. Ils devraient être 550, dans quelques jours, près de la mer Noire. Le Président français Emmanuel Macron, qui s'est entretenu hier avec son homologue russe Vladimir Poutine, l'a dit "très déterminé" et annonce que "le pire est à venir".