Neuvième jour de guerre en Ukraine : suivez les informations en direct
Combats, développements diplomatiques, pourparlers, sanctions : suivez notre direct ci-dessous pour avoir les dernières informations relatives à l'invasion russe de l'Ukraine.
La plus grande centrale nucléaire ukrainienne, avec ses six réacteurs, a été visée par des bombardements russes cette nuit. Le feu a pris dans un bâtiment et un laboratoire, il est maintenant éteint, d'après les autorités. Par chance, les réacteurs n'ont pas été touchés.
La Président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce la "terreur nucléaire" instaurée par Moscou. "Maintenant, l'Europe doit se réveiller. La plus grande centrale nucléaire européenne est en feu. En ce moment-même. Les tanks russes ciblent des unités nucléaires. Et ils ont des viseurs thermiques, donc ils savent sur quoi ils tirent, ils l'ont préparé."
Les villes ciblées
Dans de nombreuses villes du pays, les sirènes ont encore retenti dans la nuit, pour prévenir la population des raids aériens.
Les chars et les véhicules militaires russes poursuivent leur avancée vers la capitale ukrainienne ; ils sont à quelques dizaines de kilomètres de Kyiv.
Beaucoup de villes sont encerclées par les forces russes et plusieurs responsables occidentaux craignent des sièges de longue durée, avec des conséquences dramatiques pour les habitants. Hier, le Ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, disait "craindre une logique de siège", à laquelle "les Russes sont habitués." Le chef de la diplomatie a rappelé les cas d'Alep, en Syrie, et de Grozny, en Tchétchénie.
Jeudi, 33 civils ont été tués dans des bombardements à Chernihiv, au Nord-Est de Kyiv. Selon le gouverneur local, les avions ont visé des habitations, deux écoles et un réservoir d'essence.
A Kyiv, les pompiers sont aussi très mobilisés... ils luttent contre de nombreux incendies, des bâtiments, des entrepôts.
Crise humanitaire
Lors de leurs pourparlers hier, les gouvernements russes et ukrainiens sont convenus de l'organisation de couloirs humanitaires pour permettre aux civils de fuir les zones de combat.
Dans les villes passées sous contrôle russe, comme Kherson, au Sud du pays sur la mer Noire, les problèmes de ravitaillement commencent et les queues s'allongent pour pouvoir acheter du pain.
L'OTAN en alerte
Les pays de l'OTAN renforcent leur présence dans les pays limitrophes à l'Ukraine : les troupes américaines arrivent en Pologne, les premiers militaires français sont arrivés en Roumanie. Ils devraient être 550, dans quelques jours, près de la mer Noire. Le Président français Emmanuel Macron, qui s'est entretenu hier avec son homologue russe Vladimir Poutine, l'a dit "très déterminé" et annonce que "le pire est à venir".
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Live terminé
- La capitale Kyiv reste sous contrôle ukrainien, tout comme Kharkiv (est) et ce malgré d'intenses bombardements russes. Les troupes russes ont pris Kherson (dans le sud) et ont encerclé plusieurs centres urbains de la région.
- Les forces russes mènent aussi une offensive à travers les territoires séparatistes prorusse de Donetsk et Lougansk, mais il n'était pas clair dans l'immédiat jusqu'à quel point exactement elles avaient avancé.
- Les combats se poursuivaient à Tcherniguiv, au nord de Kiev, où l'Ukraine a accusé Moscou d'avoir bombardé jeudi une zone résidentielle et des écoles, faisant 47 morts, selon un dernier bilan.
- Les affrontements sont toujours en cours dans le port stratégique de Marioupol (sud-est), qui est toujours sous contrôle ukrainien, alors que Mykolaïv (située à l'ouest de Kherson) est encerclé. Le maire de la ville portuaire a accusé les forces russes de vouloir instaurer "un blocus", et la situation humanitaire est "terrible" après 40 heures de bombardements ininterrompus, y compris sur des écoles et des hôpitaux, a déclaré à la BBC le maire-adjoint de la ville, Sergueï Orlov.
- La ville stratégique d'Odessa, située sur la mer Noire, reste sous contrôle ukrainien et est pour le moment épargnée par les combats.
- La Russie a affirmé mercredi que 498 de ses militaires avaient été tués en Ukraine, selon le premier bilan annoncé de ses pertes dans cette guerre.
L'Ukraine et des observateurs occidentaux affirment de leur côté que ce bilan est largement sous-évalué. Kyiv affirme que plus de 9 000 soldats russes ont été tués.
Mercredi, l'ONU a affirmé avoir comptabilisé la mort de 230 civils en Ukraine, dont 15 enfants, prévenant que ce bilan était susceptible d'être beaucoup plus élevé. - Les conséquences en chaîne de ce conflit continuent de s'aggraver. Plus de 1,2 million de réfugiés ont déjà fui l'Ukraine depuis l'invasion du pays le 24 février, dont environ la moitié ont été accueillis en Pologne (décompte du HCR).
Les pays du G7 ont annoncé leur intention d'imposer de "nouvelles sanctions sévères" contre Moscou pour son invasion de l'Ukraine, et se sont engagés à contrer la "campagne de désinformation" de la Russie.
Washington a débloqué à l'automne 60 millions de dollars d'assistance militaire à l'Ukraine, puis 200 millions de plus en décembre, pour des armes et munitions qui ont pour l'essentiel été toutes remises aux forces ukrainiennes, a dit cette responsable à des journalistes.
Estimant que Moscou semblait vouloir "criminaliser le journalisme indépendant", le directeur général Tim Davie a souligné dans un communiqué que "cela ne laisse d'autre choix que de suspendre temporairement le travail de tous les journalistes de BBC News" sur le territoire russe. Il précisé que la BBC continuerait à informer en russe depuis l'extérieur de la Russie.
"Les informations concernant le prétendu bombardement de Kyiv et d'autres grandes villes ne sont que de grossières fabrications de propagande", a assuré le président russe à son interlocuteur allemand selon un communiqué du Kremlin.
Un précédent bilan donné jeudi par les services des secours faisait état de 33 tués.
L'Ukraine accuse l'armée russe d'avoir visé une zone résidentielle jeudi à Tcherniguiv, sur la route de Kyiv.
- L'armée russe occupe la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie (sud), la plus grande d'Europe, où des bombardements dans la nuit ont fait craindre une catastrophe. Des tirs de chars russes contre la centrale ont mis le feu à un bâtiment de formation et à un laboratoire, mais aucune fuite radioactive n'a été constatée, ont indiqué les autorités ukrainiennes. Une autre centrale, celle de Tchernobyl, était tombée aux mains des troupes russes la semaine dernière.
- Face à "une situation sans précédent", le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a proposé de se rendre en Ukraine pour négocier une solution avec les Russes afin de garantir la sécurité des sites nucléaires. L'Ukraine dispose de quinze réacteurs dans quatre centrales et de plusieurs autres sites.
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accusé Moscou de recourir à "la terreur nucléaire" et a appelé à "une action européenne immédiate" pour "empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire". "Un renforcement immédiat de sanctions contre l'Etat terroriste nucléaire est nécessaire", a-t-il enjoint dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.
- Selon les Ukrainiens, les combats se poursuivaient vendredi à Tcherniguiv, au nord de Kiev où des frappes russes ont fait 33 morts la veille dans une zone résidentielle.
La situation était aussi devenue "un enfer" à Okhtyrka, et "critique" à Soumy, deux villes situées à quelque 350 km à l'est de Kiev, selon les autorités locales. - Les membres de l'Otan ont rejeté la demande de Kyiv de créer une zone d'exclusion aérienne en Ukraine.
"Quelqu'un en Russie doit mettre les pieds dans le plat (...) et se débarrasser de ce type", a affirmé le sénateur républicain lors d'une émission télévisée. Il a ensuite enfoncé le clou dans une série de tweets, ajoutant que "les seuls qui peuvent arranger ça, ce sont les Russes".
"Y a-t-il un Brutus en Russie?" s'est interrogé Lindsey Graham, en évoquant l'un des assassins de l'empereur romain Jules César.
"La question a été évoquée et les Alliés sont convenus que nous ne devrions pas avoir d'avions de l'Otan opérant dans l'espace aérien ukrainien ou des troupes de l'Otan au sol, car nous pourrions nous retrouver avec une guerre totale en Europe", a expliqué Jens Stoltenberg au terme d'une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance à Bruxelles.
"Ce n'est pas le moment de se diviser, c'est le moment de s'unir. Et s'unir autour de notre président", a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'un briefing à la presse, interrogé sur des appels de personnalités de la culture opposées à la guerre.
"Nous avons demandé une réunion urgente du conseil de sécurité de l'ONU. Il s'agit d'une menace pour la sécurité et la stabilité de l'Europe et les responsables doivent rendre des comptes", a déclaré la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss aux télévisions britanniques depuis Bruxelles.
L'Ukraine à Poutine : "le monde entier est contre vous" (ambassadrice à l'ONU)
L'Otan a condamné vendredi les bombardements "irresponsables" des forces russes contre une centrale nucléaire dans le sud de l'Ukraine et les Alliés envisagent de nouvelles sanctions contre Moscou pour mettre fin à la guerre.
Mais ils refusent d'être impliqués directement dans la guerre. "L'Otan ne veut pas être engagée dans le conflit", a réaffirmé son secrétaire général Jens Stoltenberg au début d'une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance convoquée au 9e jour de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe. "Nous ne cherchons pas le conflit. Nous sommes une alliance défensive et nous défendrons notre territoire", a confirmé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
Une fin de non-recevoir est opposée aux demandes ukrainiennes d'instaurer une zone d'exclusion aérienne. "Une zone d'exclusion aérienne signifie que l'Otan est impliquée dans un conflit, car ce seront les forces de l'Otan qui devraient imposer cette zone d'exclusion aérienne", a expliqué le ministre des Affaires étrangères tchèque Jan Lipavsky. "Une zone d'exclusion aérienne est une mesure offensive, donc un acte de guerre", a précisé un diplomate de l'Alliance.
"L'attaque contre une centrale nucléaire démontre le caractère irresponsable de cette guerre et la nécessité d'y mettre fin", a insisté Jens Stoltenberg. Des tirs de chars russes contre la centrale de Zaporojie dans la nuit de jeudi à vendredi ont mis le feu à un bâtiment consacré aux formations et à un laboratoire, mais aucune fuite radioactive n'a été constatée, ont indiqué les autorités ukrainiennes.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique a déclaré que l'agence était en contact avec le régulateur nucléaire ukrainien et la centrale nucléaire de Zaporijia après qu'un bâtiment du site a été touché.
Le bombardement a provoqué un incendie qui a été éteint. Rafael Mariano Grossi a déclaré que deux personnes présentes sur le site ont été blessées dans l'incendie. L'autorité de régulation ukrainienne affirmait ce matin que la situation "reste extrêmement tendue et difficile."
Il a précisé qu'un seul réacteur fonctionne à environ 60 %.
Les Bourses européennes poursuivent leur chute : Francfort et Paris lâchent de plus de 3%
L'ONG russe d'aide aux migrants "Assistance civique" perquisitionnée (ONG)
Ukraine : l'Otan condamne les bombardements "irresponsables" de la Russie sur une centrale nucléaire
Russie : les députés adoptent un texte punissant de prison les "informations mensongères" sur l'armée. Le Kremiln, de son côté, a démenti vouloir instaurer la loi martiale en Russie et empêcher les jeunes de quitter le pays.
Pas de fuite radioactive détectée à la centrale nucléaire de Zaporojie (régulateur ukrainien)




La Suisse reprend toutes les sanctions de l'UE contre la Russie
euronewsLe président de la Confédération helvétique Ignazio Cassis a annoncé reprendre "l'intégralité" des sanctions économiques de l'Union européenne, y compris contre le président Vladimir Poutine, et le gel des avoirs.Plus de 500.000 réfugiés venus d'Ukraine recensés par le HCR



Fausse diplomatie ou réelle volonté d'apaisement ? Un négociateur russe affirme à l'instant que Moscou veut trouver "un accord" avec l'Ukraine.
Le Bélarus entre dans la danse



L'offensive russe sur l'Ukraine, qui résiste avec acharnement, se poursuit lundi au lendemain de la menace nucléaire brandie par Vladimir Poutine, à laquelle les Européens ont répliqué en promettant de fournir des armes à Kiev.
La Maison Blanche a annoncé de son côté que le président Joe Biden s'entretiendrait lundi au téléphone avec ses alliés, sans préciser leur identité, à 17h15 (heure de Paris), pour "coordonner" une "réponse unie" face aux "développements" de l'attaque russe.
"Faillite ou faillite probable" de la filiale européenne de la banque russe Sberbank
Les Occidentaux ont déjà décidé de lourdes sanctions financières contre Moscou, et de premiers effets sont apparus lundi : la Banque centrale européenne a constaté la "faillite ou faillite probable" de la filiale européenne de la banque russe Sberbank, parmi les plus grandes du pays, et le rouble a chuté de près de 30%. Par ailleurs, le prix du baril de pétrole brut WTI a bondi de plus de 5%.
Lundi, les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies se réunissent en "session extraordinaire d'urgence" pour se prononcer sur le conflit, qui a tué depuis jeudi, selon Kiev, quelque 200 civils et des dizaines de militaires.
Vladimir Poutine, dont les forces sur le terrain se heurtent à la résistance des Ukrainiens et à la mobilisation des Occidentaux, a ordonné dimanche de "mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte", ce qui concerne les forces nucléaires, invoquant "les déclarations belliqueuses de l'Otan" et les sanctions "illégitimes" imposées à la Russie.
Les Etats-Unis ont aussitôt dénoncé une escalade "inacceptable", le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg fustigeant pour sa part une attitude "irresponsable" de Moscou.
L'UE arme l'Ukraine
En réponse, Bruxelles a annoncé débloquer 450 millions d'euros pour financer des livraisons d'armes à l'Ukraine, bannir les médias d'Etat russes RT et Sputnik et fermer son espace aérien à tous les avions russes, une mesure également prise par le Canada.
"Pour la première fois, l'UE va financer l'achat et la livraison d'armements et d'autres équipements à un pays victime d'une guerre. C'est un tournant historique", a souligné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Evolution considérable et source potentielle d'escalade avec Moscou qui a menacé tout pays venant en aide à l'Ukraine, l'UE a annoncé dimanche soir avoir l'intention de fournir des avions de combat aux forces ukrainiennes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la formation d'une "coalition anti-guerre" internationale pour soutenir l'Ukraine et appelé les étrangers à venir se battre "contre les criminels de guerre russes" dans une "Légion internationale" en formation.
"Pour la première fois, l'UE va financer l'achat et la livraison d'armements et d'autres équipements à un pays victime d'une guerre. C'est un tournant historique"
"La situation dans la capitale de notre patrie est sous contrôle"
Sur le terrain, l'armée ukrainienne a affirmé lundi matin que les forces russes avaient tenté "à plusieurs reprises" de prendre d'assaut les abords de Kiev dans la nuit, mais que toutes les attaques ont été repoussées. "La situation dans la capitale de notre patrie est sous contrôle", a assuré l'armée sur Facebook.
La ville, sous couvre-feu jusqu'à lundi 08h00, a également été visée dans la nuit par trois tirs de missiles russes, dont un a été détruit, a précisé Oleksiï Arestovitch, conseiller du président ukrainien.
La ville de Berdiansk (sud, 110 000 habitants), est en revanche désormais "occupée par notre ennemi", a déclaré M. Arestovitch dans une vidéo publiée sur Telegram dans la nuit de dimanche à lundi.
Selon des médias ukrainiens, de fortes explosions se sont produites dans la nuit à Kharkiv (nord-est), deuxième ville du pays, dont les forces ukrainiennes ont déclaré avoir repris le contrôle dimanche après l'entrée de blindés russes dans la nuit.
De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir encerclé la ville de Kherson (sud, 290 000 habitants).
L'armée russe a pour la première fois dimanche reconnu des pertes humaines, sans les chiffrer.
L'Ukraine "ne capitulera pas"
La présidence de l'Ukraine a indiqué avoir accepté des pourparlers avec la Russie à la frontière avec le Bélarus, près de Tchernobyl. La Russie avait indiqué qu'ils auraient lieu dès ce dimanche.
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a cependant averti que son pays ne "capitulera pas". "Je ne crois pas trop à un résultat", mais "il faut qu'on essaie", a déclaré Volodymyr Zelensky.
Le flot de réfugiés fuyant l'Ukraine continue de grossir, alors que Kiev accuse la Russie devant la Cour internationale de justice de planifier un génocide en Ukraine.
Depuis jeudi, quelque 368 000 réfugiés ont fui vers les pays voisins et leur nombre "continue à augmenter", a annoncé le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. L'UE a dit s'attendre à plus de 7 millions de personnes déplacées.
La France portera lundi devant le Conseil de sécurité de l'Onu une résolution sur l'aide humanitaire à l'Ukraine.
En Europe, des centaines de milliers de personnes aux couleurs jaune et bleu de l'Ukraine ont défilé pour dénoncer l'invasion russe, et en Russie quelques milliers de personnes ont de nouveau bravé l'interdiction de manifester pour dire "Non à la guerre".
Les boycotts de la Russie dans le sport se multiplient. La Fifa a imposé à la Russie de jouer ses matches sous bannière neutre et sans hymne et de disputer ses rencontres à domicile hors de son territoire.