Que vont devenir les combattants ukrainiens évacués de l'aciérie Azovstal à Marioupol ?

Soldats ukrainiens mutilés
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Par Huseyin Koyuncu
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Pour Kyiv, ils reviendront dans le cadre d'un échange de prisonniers, mais certains responsables russes ont affirmé qu'ils pourraient être jugés, voire exécutés.

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Pour Kyiv, ce sont des héros qui ont résisté à l’envahisseur russe pendant plusieurs semaines. Certains ont laissé leur vie et beaucoup ont été blessés dans cette immense usine Azovstal à Marioupol.

Le ministère russe de la Défense a annoncé ce mercredi que 959 militaires ukrainiens, retranchés sur le site sidérurgique Azovstal de Marioupol, se sont rendus depuis ce lundi.

L’évacuation des combattants ukrainiens continue, mais le sort réservé aux évacués n’est pas encore connu.

Kyiv veut un échange de prisonniers

Pour Kyiv, ils reviendront dans le cadre d'un échange de prisonniers, mais certains responsables russes ont affirmé qu'ils pourraient être jugés, voire exécutés.

"Ce sont des déclarations politiques destinées à la propagande nationale, elles concernent surtout la politique interne de la Fédération de Russie. De notre côté, nous pouvons dire que les négociations sont toujours en cours et que l'opération de sauvetage se poursuit", a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maliar

Le parlement russe veut les juger

Au Parlement russe, il n'est pas question d'inclure les combattants du régiment Azov parmi les prisonniers ukrainiens qui seront échangés.

"Les criminels nazis ne doivent pas être échangés. Ce sont des criminels de guerre, et nous devons tout faire pour les traduire en justice", explique Viatcheslav Volodine le président de la Douma d'Etat. 

Le procureur général de Russie aurait même demandé à la Cour suprême de qualifier le Régiment Azov d'organisation terroriste.

Créé en 2014 par des nationalistes ukrainiens, le controversé Régiment Azov est au centre d'une guerre de propagande entre Kyiv et Moscou qui l'accuse d'être un groupe néonazi.

Certains de ses membres fondateurs sont effectivement connus pour avoir un passé néonazi. Mais selon Kyiv, qui a depuis intégré l'unité dans sa garde nationale, le groupe se serait éloigné de ses origines d'extrême droite.

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