Le Secrétaire général de l’ONU a lancé l'alerte lors de l'ouverture d'une conférence des 191 pays signataires du TNP, le traité de non-prolifération nucléaire.
L’humanité est-elle en proie à l’anéantissement nucléaire ? C’est en tout cas l’alerte lancée par le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres lors de l'ouverture d'une conférence des 191 pays signataires du TNP, le traité de non-prolifération nucléaire. Et, ce au moment où la Russie se montre de plus en plus menaçante.
L'humanité n'est qu'à "un malentendu" de l'"anéantissement nucléaire", a-t-il prévenu, réveillant un parfum de Guerre froide tandis qu'Etats-Unis, Royaume-Uni et France appelaient la Russie à mettre un terme à sa "rhétorique nucléaire".
Décrivant des crises qui "s'enveniment, avec des tonalités nucléaires", du Moyen-Orient à la péninsule coréenne et à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Antonio Guterres a largement exprimé ses craintes d'une escalade.
De son côté, et contrairement à ses dernières déclarations, Vladimir Poutine s'est voulu rassurant dans un message publié sur le site internet du Kremlin : "Nous partons du fait qu'il ne peut y avoir de gagnants dans une guerre nucléaire et qu'elle ne devrait jamais être déclenchée, et nous défendons une sécurité égale et indivisible pour tous les membres de la communauté internationale".
Cette déclaration n'a pas empêché le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, de critiquer le comportement de la Russie : _"Nous avons choisi d'agir avec retenue et d'éviter tout ce qui pourrait s'ajouter aux tensions nucléaires - par exemple en renonçant aux essais de missiles balistiques ICBM qui étaient prévus et en ne relevant pas le niveau d'alerte de nos forces nucléaires - malgré les provocations russes."
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Reportée plusieurs fois depuis 2020 en raison du Covid-19, cette réunion qui se tient au siège de l'ONU, à New York, doit durer un mois. Outre la question de la Russie, les pays signataires du traité ont appelé la Chine à entamer des pourparlers sur le contrôle des armements nucléaires.