Ouverture du procès de l'attentat de Vienne, six complices présumés jugés

Tribunal régional, Landgericht pour les affaires criminelles, à Vienne, en Autriche, mardi 18 octobre 2022.
Tribunal régional, Landgericht pour les affaires criminelles, à Vienne, en Autriche, mardi 18 octobre 2022. Tous droits réservés Theresa Wey/Copyright 2022 The AP.
Par Euronews avec AFP
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Le 2 novembre 2020, Kujtim Fejzulai, 20 ans, avait semé la terreur en plein cœur de la capitale autrichienne, tuant quatre passants, en blessant 23 autres, avant d'être abattu.

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C'est un procès très attendu qui s'est ouvert ce mardi à Vienne : celui de l'attentat jihadiste du 2 novembre 2020. Ce soir-là, Kujtim Fejzulai, 20 ans, avait tué 4 passants en plein cœur de la capitale autrichienne, et blessé 23 autres, avant d'être abattu.

Avant de passer à l'acte, il avait enregistré un message d'allégeance au groupe Etat islamique, qui a revendiqué l'attaque.

Six personnes sont aujourd'hui jugées, soupçonnées d'avoir "facilité l'exécution des crimes au nom de leur affiliation commune à la mouvance islamiste radicale". Ce que conteste la défense, comme Manfred Arbacher-Stoeger, l'un des avocats : "Mon client est un ami proche de l'agresseur. Il va plaider non coupable. Il n'a jamais contribué à l'attaque, ni physiquement ni logistiquement. Et ce n'est pas parce qu'il appartient à une certaine confession qu'il faut présumer de sa culpabilité."

Arrivés sous haute escorte policière, les accusés - dont cinq sont en détention provisoire - sont apparus le visage dissimulé par un masque anti-Covid, dans une salle d'audience bondée interdite aux caméras. Il s'agit de quatre Autrichiens, d'un Kosovar et d'un Tchétchène âgés de 21 à 32 ans.

"aucune place au doute" ou "preuves qui s'effondrent" ?

Pour l'accusation, le soutien des hommes à la barre a pu se traduire par la fourniture d'armes, une aide logistique ou encore des incitations à la violence. Ils encourent entre 20 ans de prison et à la réclusion à perpétuité, selon les cas. 

Lors de cette première journée de procès, la procureure, qui ne peut être nommée pour des raisons de sécurité, a dénoncé une attaque "sournoise, quasi bestiale". A l'encontre des six hommes sur le banc, elle a brandi un faisceau de preuves dessinant "une image très claire, ne laissant aucune place au doute".

A la barre, les avocats de la défense ont au contraire dénoncé "des indices" hasardeux, "des preuves qui s'effondrent", une enquête visant à trouver des "bouc-émissaires" et à masquer les erreurs d'autorités incapables de prévenir le drame.

Le procès devrait s'étaler sur plusieurs mois. Le verdict est attendu en février 2023, au plus tôt.

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