La grève chez TotalEnergies s'essouffle : deux sites poursuivent le mouvement

En France, la grève dans les raffineries de TotalEnergies s'essouffle. Ce mercredi 19 octobre, trois sites ont repris leurs activités, celui de "Flandres" dans le Nord près de Dunkerque, celui de la Mède dans les Bouches-du-Rhône et le troisième à Donges, dans l'ouest de la France.
Quelques jours avant le début des vacances scolaires de la Toussaint, la pression sur le mouvement est à son comble. Initié le 27 septembre, il a provoqué d'importantes difficultés d'approvisionnement en carburant. Forcé de réagir face à l'exaspération des particuliers et professionnels, le gouvernement a réquisitionné personnel et raffineries à plusieurs reprises. Selon, ses données, environ 20% des stations-services de l'hexagone étaient toujours en manque d’essence ou de diesel mercredi .
Un accord entre la direction et les salariés du groupe a été conclu vendredi dernier mais non-signataire, la CGT voulait maintenir la pression pour obtenir une augmentation des salaires supérieure à la hausse général de 5% prévus. Insistant sur l'inflation et les bons résultats de TotalEnergies qui a engrangé 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022.
Critiqué pour sa rémunération à sept chiffres, le PDG du groupe a publié le 18 octobre, l'évolution de son salaire pensant pouvoir apaiser les esprits.
Cette publication a au contraire plutôt suscité l'indignation de beaucoup dont plusieurs membres de la gauche française.
Pour le moment, le mouvement social a été reconduit à la raffinerie de Gonfreville (Seine-Maritime) et au dépôt de Feyzin (Rhône), mais il "est suspendu partout ailleurs", a indiqué à l'AFP Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies.