Pour Prigojine, l'objectif de la révolte était de sauver son groupe, pas de renverser le régime

Le chef du groupe Wagner
Le chef du groupe Wagner Tous droits réservés AP/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés AP/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Par euronews avec agences
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Dans un message audio de 11 minutes diffusé ce lundi, le chef de Wagner s'exprime pour la première fois depuis la mutinerie avortée.

PUBLICITÉ

Deux jours après sa rébellion avortée, le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a assuré lundi qu'il voulait sauver son organisation, non s'emparer du pouvoir, et que sa tentative a mis en lumière les "graves problèmes de sécurité" en Russie.

Les autorités russes se sont de leur côté efforcées au cours de la journée de donner une image de normalité dans le pays, malgré ce grave coup porté en l'espace de 24 heures à l'image de Vladimir Poutine, en pleine contre-offensive ukrainienne.

Dans son premier message audio publié après l'abandon de sa révolte, M. Prigojine n'a pas révélé où il se trouvait, alors que l'accord conclu samedi soir avec le Kremlin par l'entremise du président bélarusse Alexandre Loukachenko prévoit qu'il s'exile au Bélarus.

"Le but de la marche était de ne pas permettre la destruction du groupe Wagner et tenir pour responsable ceux qui par leurs actions non professionnelles ont commis un nombre considérable d'erreurs au cours de l'opération militaire spéciale" en Ukraine, a-t-il déclaré dans ce message de 11 minutes.

Selon lui, la marche de ses hommes vers Moscou a "mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays", ceux-ci ayant pu s'emparer sans grande résistance du QG de l'armée à Rostov-sur-le-Don et de plusieurs autres sites militaires, couvrant 780 kilomètres avant de s'arrêter "à peine à plus de 200 km de Moscou".

Si le patron de Wagner n'est pas allé plus loin, c'est qu'il ne voulait pas "verser de sang russe" ni "__renverser le pouvoir". Il a aussi assuré avoir eu le soutien des civils rencontrés lors de son épopée.

Il a répété que Wagner avait abattu des appareils de l'armée de l'air russe, ce que Moscou n'a pas confirmé. 

Des blogueurs militaires ont évoqué six hélicoptères et un avion de transport détruits.

Prigojine accuse depuis des mois le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d'état-major Valeri Guérasimov d'être incompétents et d'avoir envoyé au sacrifice des dizaines de milliers de soldats.

Selon lui, le ministère de la Défense a essayé de démanteler Wagner en l'absorbant, puis a bombardé l'un de ses camps, faisant trente morts. Une accusation qu'avait démentie l'armée russe.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Vladimir Poutine : "le chantage" et "la déstabilisation" sont "voués à l'échec"

Le Bélarus accusé d'envoyer des enfants ukrainiens s'entraîner avec son armée

La Russie a livré les premières ogives nucléaires au Bélarus selon V. Poutine