Le G7 s'engage à un soutien militaire "sur le long terme" pour aider l'Ukraine face à la Russie

Volodymyr Zelensky est invité au sommet de l'Otan à Vilnius
Volodymyr Zelensky est invité au sommet de l'Otan à Vilnius Tous droits réservés Adrian Wyld/AP
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Par euronews avec AFP
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Les pays du G7 se sont engagés mercredi à apporter un soutien militaire "sur le long terme" à l'Ukraine, afin de l'aider à combattre l'actuelle offensive russe mais aussi dissuader Moscou de toute attaque future contre son voisin.

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Le G7 apportera à l'Ukraine une aide militaire significative pendant qu'elle attend de pouvoir rejoindre l'Otan.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué mercredi à Vilnius l'annonce de "garanties de sécurité" de la part des pays occidentaux, tout en soulignant qu'elles ne pouvaient se substituer à une future adhésion à l'Alliance atlantique.

Si cette annonce a provoqué la colère de Moscou, elle n'a pas effacé la frustration de Kyiv, déçue de ne pas avoir obtenu un calendrier précis d'adhésion à l'Alliance.

"La meilleure garantie pour l'Ukraine est d'être dans l'Otan", a martelé Volodymyr Zelensky, après avoir vertement reproché la veille aux dirigeants de l'Otan leurs atermoiements qui encouragent Moscou à continuer à semer "la terreur" dans son pays.

"Le jour où nous nous rencontrerons comme Alliés"

"Nous devons nous assurer que, quand la guerre se terminera, il y ait des mécanismes crédibles en place pour la sécurité de l'Ukraine afin que l'histoire ne se répète pas", a souligné en écho le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, avant la première réunion du "conseil Ukraine-Otan".

Le Norvégien, qui vient d'être reconduit pour un an à la tête de l'Allliance, a insisté sur les progrès réalisés au cours de ce sommet de deux jours. "Aujourd'hui, nous nous rencontrons comme égaux et j'attends avec impatience le jour où nous nous rencontrerons comme Alliés", a-t-il déclaré à l'attention de président ukrainien.

Ce dernier doit s'entretenir en tête-à-tête avec plusieurs dirigeants dont le président américain Joe Biden, qui plaide pour un modèle similaire à celui conclu avec Israël, en vertu duquel Washington s'est engagé à fournir à une aide militaire substantielle dans la durée.

Avant même la publication du texte du G7, le Kremlin a jugé que ces "garanties de sécurité" à l'Ukraine porteraient "atteinte à la sécurité de la Russie".

Le G7 s'engage pour aider l'Ukraine face à la Russie

"Nous allons travailler avec l'Ukraine sur des engagements de sécurité spécifiques et bilatéraux sur le long terme, afin de garantir une force durable capable de défendre l'Ukraine aujourd'hui et de dissuader toute agression russe à l'avenir", indique la déclaration des membres du G7.

La France a annoncé l'envoi en Ukraine de missiles à longue portée Scalp, et une coalition de 11 nations a indiqué qu'elle commencerait à former les pilotes ukrainiens sur des avions F-16 à partir du mois prochain.

Mais ces promesses, quoique nécessaires aux troupes ukrainiennes, ne répondent pas aux aspirations de M. Zelensky, qui souhaitait placer Kyiv sous le parapluie de la défense collective de l'Otan.

Les dirigeants des pays membres de cette alliance militaire ont promis, au premier jour de leur sommet, que "l'avenir de l'Ukraine" était "dans l'Otan", et raccourci le processus que Kyiv devrait suivre pour rejoindre l'organisation.

"Nous serons en mesure d'adresser à l'Ukraine une invitation à rejoindre l'Alliance lorsque les Alliés l'auront décidé et que les conditions seront réunies", indique le communiqué final.

Une déclaration qui ne va pas beaucoup plus loin que l'engagement formulé en 2008 au sujet d'une future adhésion. Les États-Unis, première puissance militaire, s'inquiètent d'être entraînés dans un possible conflit nucléaire avec la Russie.attaque armée de la Russie (...), nous avons l'intention (...) de fournir à l'Ukraine une assistance rapide et soutenue en matière de sécurité, des équipements militaires modernes dans les domaines terrestre, maritime et aérien, ainsi qu'une assistance économique, d'imposer des coûts économiques et autres à la Russie", ajoute le document rédigé en marge d'un sommet de l'Otan à Vilnius.

L'Article 5 du traité de l'Otan stipule qu'une attaque contre un membre est une attaque contre tous les membres.

"Frustration"

Les bailleurs de fonds occidentaux ont déjà envoyé des armes d'une valeur de plusieurs dizaines de milliards d'euros à l'Ukraine pour l'aider à lutter contre l'invasion russe.

Mardi, l'Allemagne a déclaré qu'elle fournirait davantage de chars, de missiles de défense Patriot et de véhicules blindés, pour une valeur de 700 millions d'euros supplémentaires.

La France a annoncé l'envoi en Ukraine de missiles à longue portée Scalp, et une coalition de 11 nations a indiqué qu'elle commencerait à former les pilotes ukrainiens sur des avions F-16 à partir du mois prochain.

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Mais ces promesses, quoique nécessaires aux troupes ukrainiennes, ne répondent pas aux aspirations de M. Zelensky, qui souhaitait placer Kyiv sous le parapluie de la défense collective de l'Otan.

Les dirigeants des pays membres de cette alliance militaire ont promis, au premier jour de leur sommet, que "l'avenir de l'Ukraine" était "dans l'Otan", et raccourci le processus que Kyiv devrait suivre pour rejoindre l'organisation.

"Nous serons en mesure d'adresser à l'Ukraine une invitation à rejoindre l'Alliance lorsque les Alliés l'auront décidé et que les conditions seront réunies", indique le communiqué final.

Une déclaration qui ne va pas beaucoup plus loin que l'engagement formulé en 2008 au sujet d'une future adhésion. Les États-Unis, première puissance militaire, s'inquiètent d'être entraînés dans un possible conflit nucléaire avec la Russie.

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